Depuis le 2 juin, cinq envoyés spéciaux de la Communauté internationale sont à Kinshasa. Ce mardi soir, ils ont exhorté les Forces démocratiques de libération du Rwanda à une reddition totale.
Cinq envoyés spéciaux de la Communauté internationale sont à Kinshasa depuis le 2 juin, et ce mardi soir, ils se sont exprimés sur les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Russ Feingold, envoyé spécial des Etats-Unis a déclaré : « Nous suivons de très près le désarmement des FDLR, avec l’espoir qu’il y ait une reddition vraiment sérieuse démarrée. Nous devons être raisonnablement sceptiques, car ce processus pourrait servir aux rebelles pour gagner du temps ».
Car si il est vrai que certains membres des FDLR ont déposé les armes, le 30 mai, 105 hommes armés de la FDLR s’étaient rendus, la prudence est de mise. Comme le rappelle Russ Feingold, « nous regardons de près pour voir si cela devient un processus sérieux, car les FDLR doivent tous déposer les armes ou ils devront subir des offensives militaires », rapporte RFI. En effet le groupe compterait plus de 1 400 membres. La société civile du Nord-Kivu avait aussi mis en doute la bonne foi des FDLR, et avait appelé la Communauté internationale et le gouvernement de la RDC à ne pas être dupes.
Martin Kobler, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, s’est lui aussi exprimé sur le désarmement des FDLR. Il a annoncé que la communauté internationale exhortait la reddition des combattants dans l’est de la RDC. « Nous leur accordons un peu de temps, mais on va utiliser la force si c’est nécessaire », a lancé le chef de mission de l’ONU.
Rappelons que la délégation des envoyés spéciaux est composée de Mary Robinson, envoyée spéciale pour la région des Grands Lacs de l’ONU, Boubacar Diarra, envoyé spécial de l’Union Africaine, Koen Vervaeke, envoyé spécial de l’Union Européenne, Russ Feingold, envoyé spécial des Etats-Unis et de Martin Kobler, représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies en RDC.