RDC : panique à Goma après des rumeurs de recrutement forcé par le M23


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Rebelles du M23
Des rebelles du M23

La ville de Goma, située dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), est secouée par une vague de panique déclenchée par des rumeurs persistantes de recrutement forcé par le mouvement rebelle M23. Ces allégations ont conduit de nombreux parents à se précipiter dans les écoles pour récupérer leurs enfants, craignant qu’ils ne soient pris pour cible par les rebelles.

Le M23 rejette fermement les accusations

Des rumeurs sur des recrutements forcés par le groupe rebelle circulent en RDC. Ces informations ont rapidement pris de l’ampleur dans la ville de Goma et le territoire voisin de Nyiragongo, des zones déjà fortement affectées par les violences liées au conflit. Face à la montée de l’anxiété parmi les habitants, les responsables scolaires et les autorités locales ont dû intervenir pour clarifier la situation. Le M23 a fermement rejeté les accusations, qualifiant ces allégations de « désinformation » et de campagne de propagande visant à nuire à leur image.

Les autorités du M23 à Goma ont demandé à la population de rester calme, affirmant qu’aucune opération de recrutement n’avait été menée dans les écoles, et que le mouvement rebelle n’avait jamais forcé des jeunes à rejoindre ses rangs. Le M23 a également insisté sur le fait qu’il n’y avait eu aucune mobilisation forcée dans les zones qu’il contrôle, cherchant ainsi à apaiser les tensions et à désamorcer la peur grandissante parmi les habitants de Goma.

La panique continue de se propager

Cependant, malgré ces démentis officiels, la panique a continué de se propager. Le climat de peur est accentué par les conditions de vie déjà précaires et l’instabilité chronique dans la région de l’Est, où les rebelles du M23 poursuivent leur offensive contre les forces congolaises. De nombreux habitants restent dans l’incertitude, ne sachant pas à qui se fier face aux rumeurs et à la violence qui caractérisent le quotidien dans ces zones de conflit.

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La situation dans la région s’est aggravée ces dernières semaines, notamment avec les combats dans le territoire de Lubero, au Nord de Goma. Selon un porte-parole des Nations Unies, plus de 100 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons en raison des affrontements violents entre les forces gouvernementales et les rebelles. Ces déplacements massifs de populations ajoutent encore aux tensions, créant une instabilité qui touche aussi bien les civils que les autorités locales.

Impact psychologique des rumeurs

Le M23, après avoir progressé rapidement dans l’Est de la RDC, a réussi à capturer plusieurs villes et villages stratégiques, renforçant ainsi son contrôle sur la région. Ce regain d’activités militaires a intensifié la crise humanitaire, avec des milliers de familles qui se retrouvent sans abri ni sécurité. Les rumeurs de recrutement forcé ne font qu’ajouter à la détresse des habitants de Goma, déjà profondément marqués par des années de violence et d’insécurité.

Bien que le M23 ait réfuté les accusations, l’impact psychologique de ces rumeurs est indéniable. Les habitants de Goma, ayant déjà vécu plusieurs épisodes traumatisants liés aux conflits, sont particulièrement sensibles à toute information susceptible de remettre en question leur sécurité et celle de leurs proches.

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