L’équipe gouvernementale formée par la nouvelle Première ministre congolaise n’a pas manqué d’essuyer des critiques dès sa publication. Notamment sur l’absence d’un représentant de la province du Maniema que l’Exécutif promet de corriger.
Accouchement difficile d’un bébé finalement difforme. Ainsi peut-on qualifier la nouvelle équipe gouvernementale de la RDC sortie cinq mois après la réélection du Président Tshisekedi et près de deux mois après la nomination de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka. En effet, à peine publiée, la liste de la nouvelle équipe gouvernementale fait l’objet de nombreuses critiques de la classe politique congolaise.
À côté des mécontentements exprimés par certains partisans du pouvoir qui se croient autorisés à avoir des portefeuilles à tout prix, la critique majeure concerne l’absence totale de représentant de la province du Maniema dans le nouveau gouvernement. La critique a été portée par les députés nationaux originaires de cette province, dans une déclaration lue par l’un d’entre eux : Prosper Tunda. Au-delà du gouvernement, ces députés ont également dénoncé la non-représentation de leur province dans le bureau de l’Assemblée nationale, notamment.
Une revendication entendue par le président de la République
Le problème soulevé par les députés nationaux de la province du Maniema qui dénoncent une injustice commise à l’égard de cette province a été entendu par la plus haute autorité du pays, le Président Félix Tshisekedi qui a promis de corriger cette injustice. C’est du moins ce qu’a affirmé, ce lundi, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, à la suite d’un tête-à-tête avec Félix Tshisekedi. « Je viens de parler avec le président de la République, il m’a en tout cas rassuré que la province du Maniema qui était oubliée va être finalement reprise dans le gouvernement », a confié Vital Kamerhe à la presse.
Il a profité des micros et caméras pour fustiger l’attitude de certains de ses collègues députés qui n’ont pas caché leur frustration du fait de l’absence de leur groupe politique dans la nouvelle équipe gouvernementale. « Nous devons mettre fin à ce genre de discussions qui nous dégradent parfois, il faut trouver des solutions à nos problèmes sans donner l’impression au peuple que nous sommes en train de nous partager un gâteau derrière son dos. Voilà pourquoi nous allons parler avec les députés », a-t-il laissé entendre.
Ce gouvernement de 54 membres pour l’instant, sera investi au Parlement entre le 10 et le 11 juin où la Première ministre présentera son programme de gouvernance.
