RDC : nouvelle étape dans la course à la Présidence


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Matata Ponyo
L'opposant congolais Matata Ponyo

La République Démocratique du Congo entame une nouvelle étape en prélude du scrutin présidentiel prévu le 20 décembre 2023. Il s’agit « des dépôts de candidature » qui commencent avec timidité. Trois jours après son lancement, seuls trois candidats, dont l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, ont déposé leur dossier.

Cette dernière ligne droite débute avec timidité, avec 3 candidatures déposées jusque-là. Le premier à avoir déposé est Rex Kazadi Kanda. Il est âgé de 45 ans et fils d’un ancien magistrat. Après avoir longtemps œuvré en France et en Belgique, M. Kanda dépose sa candidature « pour impulser une nouvelle dynamique au sommet de l’État », explique son entourage. Présenté comme candidat indépendant, plusieurs sources précisent qu’il est proche du régime en place. Dans l’arène politique, son nom n’est pas très connu. Toutefois, l’on se souviendra de son plaidoyer en faveur de la participation de la diaspora congolaise au dialogue de l’Union Africaine pour la décrispation de la scène politique congolaise organisé sous la médiation de feu Président togolais Edem Kodjo, en 2016.

Le candidat de la rupture

Constatin Mutamba est le deuxième candidat à avoir déposé son dossier. Il est la tête d’affiche de la Dynamique progressiste révolutionnaire de l’opposition (DYPRO), une plateforme politique qui se revendique d’être « de l’opposition républicaine ». Sur le plan politique, M. Mutamba est un ancien membre du camp Kabila. Il avait été exclu de ce camp, pour opposition à « la cellule de crise » mise en place, en 2020, pour restructurer cette plateforme politique. Sur le plan scientifique, ce candidat au scrutin du 20 décembre est détenteur d’un diplôme de Master en gestion et droit de l’entreprise. Il est chercheur et enseignant à l’Université Protestante du Congo (UPC), Il concentre ses recherches sur l’analyse de l’expérience congolaise du droit constitutionnel.

Après le dépôt de sa candidature, M. Mutamba a dévoilé ses ambitions axées sur la rupture avec l’ancienne classe politique, l’amélioration des conditions sociales du peuple et la restauration de la paix dans l’Est du pays. « Le peuple est fatigué des mêmes visages, des mêmes idées, des mêmes projets et des mêmes noms. Nous voulons rompre avec l’insécurité dans l’Est du pays. Une fois élu président de la République, notre priorité sera de faire arrêter Monsieur Paul Kagame », a-t-il déclaré.

Matata dépose sa candidature malgré les ennuis judiciaires

Augustin Matata Ponyo est le troisième candidat à avoir déposé son dossier pour la Présidentielle de décembre. L’ancien Premier ministre et actuel sénateur indique que le dépôt de son dossier fait suite à la demande « du peuple congolais ». M. Ponyo n’est pas une figure à présenter sur la scène politique congolaise. Pour autant, il faut retenir qu’il est président de Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), un parti politique de l’opposition qu’il a créé en mai 2022.

Sur le plan juridique, il est soupçonné de détournement de plus de 205 millions des 285 millions de dollars décaissés par le trésor public pour un projet pilote d’un parc agro-alimentaire situé près de Kinshasa. Un dossier juridique qui suscite la controverse au sein de la classe socio-politique du pays.

Notons que le début timide des dépôts des candidature s’explique en partie par le délai fixé pour cet exercice démocratique. Car, les prétendants à la magistrature suprême ont jusqu’au 8 octobre, soit un mois pour déposer leur dossier à la Commission électorale nationale indépendante.

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