Les autorités sanitaires de la République Démocratique du Congo ont déclaré, ce samedi 23 avril, une nouvelle épidémie d’Ebola après la confirmation d’un cas à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur, dans la partie Nord-Ouest du pays.
La République Démocratique du Congo fait face à une nouvelle épidémie d’Ebola. Il s’agit de la 14e, depuis 1976. « Le temps ne joue pas en notre faveur. La maladie a pris une longueur d’avance de deux semaines et nous jouons maintenant au rattrapage. La bonne nouvelle est que les autorités sanitaires de la République Démocratique du Congo ont plus d’expérience que quiconque dans le monde pour contrôler rapidement les épidémies d’Ebola », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.
Cette nouvelle épidémie déclarée à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, est la troisième flambée épidémique dans cette province, depuis 2018. Selon nos sources sur place, jusque-là, un seul cas a été confirmé. Il s’agit d’un homme d’une trentaine d’années qui présente les symptômes de cette maladie, depuis le 5 avril. Le 21 avril, « le patient a été admis dans un centre de traitement Ebola pour des soins intensifs mais est décédé plus tard dans la nuit. Après avoir reconnu les symptômes, les agents de santé ont immédiatement prélevé des échantillons pour les analyser au laboratoire en vue de détecter la maladie à virus Ebola », a indiqué l’OMS.
Après l’annonce de cette épidémie, les autorités sanitaires affirment que des enquêtes ont été ouvertes pour déterminer la source de l’épidémie. « Les équipes de la Division provinciale de santé et de la zone de santé de Wangata sont déjà sur le terrain pour mener les activités de riposte, notamment le listage et le suivi d’environ 74 contacts à ce jour et la décontamination des formations sanitaires et des ménages est en cours », a déclaré Dr Jean-Jacques Mbungani, ministre de la Santé.
L’OMS, de son côté, précise s’activer pour « endiguer l’épidémie actuelle ». Par ailleurs l’agence onusienne de santé préconise la vaccination pour faire face à cette maladie. « De nombreuses personnes à Mbandaka sont déjà vaccinées contre Ebola, ce qui devrait contribuer à réduire l’impact de la maladie. Tous ceux qui ont été vaccinés lors de l’épidémie de 2020 seront revaccinés », a précisé la Dre Moeti.
