RDC : nouveau report du procès de Vital Kamerhe, l’UNC dans la rue, malgré l’interdiction des autorités de Kinshasa


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Vital Kamerhe
Vital Kamerhe

Le procès en appel de Vital Kamerhe vient, à nouveau, d’être reporté pour deux semaines. De leur côté, les militants de l’UNC ont bravé l’interdiction des autorités kinoises et sont descendus dans la rue.

Après une ouverture de quelques minutes, le très attendu procès en appel de Vital Kamerhe a été une fois de plus reporté pour deux semaines, donc au 21 août 2020. Le motif du report est le même que pour la première fois : nécessité de régularisation de la saisine. Le président de l’UNC rejoint donc sa cellule à la prison centrale de Makala. Mais pendant ce temps, les militants du parti sont dans la rue. Ils ont décidé de violer la décision du gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobina qui, dans un courrier avait interdit la tenue de ladite marche.

Parmi les marcheurs, Soraya Mpiana, fille de Hamida Shatur, entendue comme témoin dans le procès de son beau-père, et Didier Kamerhe, propre fils du mis en cause. Didier Kamerhe a d’ailleurs confié quelques mots à la presse : « Nous sommes venus ici parce que nous savons que le dossier est vide. Nous demandons le respect d’Etat de droit. Aujourd’hui on est là pour soutenir papa et à l’extérieur, on sait très bien, vous allez voir dans vos images que la population est avec nous. Je demande à la justice d’être indépendante, je suis ici avec mes frères et sœurs ».

Autour des militants et des enfants de Vital Kamerhe, des barons de l’UNC. « Nous sommes ici avec tous les autres cadres de l’UNC pour exprimer notre loyauté, dévouement à notre président national, mais c’est aussi une occasion de dénoncer la manière dont le procès se déroule. Il n’y a aucune preuve montrant l’implication de Vital Kamerhe dans le détournement. Nous voulons être rassurés que les choses se passeront dans les règles de l’art et que la justice sera dite, au lieu d’avoir un procès où nous avons par moments l’impression d’être dans une manipulation, mais aussi l’acharnement sur la personne de Kamerhe », a lancé Bertin Mubonzi, un député national de l’UNC.

Encadrés par la police kinoise, les manifestants n’ont cessé de scander : « Libérez Kamerhe ! ». En dehors de Kinshasa, des manifestations similaires sont organisées dans d’autres régions du pays comme Goma, Kalemie, Bukavu et Walungu.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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