Vital Kamerhe attendra en prison l’ouverture de son procès en appel, le 7 août prochain. En effet, comme pour toutes les autres fois, sa demande de mise en liberté provisoire est rejetée. Mauvais présage ?
Vital Kamerhe, pensionnaire de la prison centrale de Makala depuis le 8 avril 2020, ne goûtera pas aux plaisirs de la liberté, fût-elle provisoire, avant la reprise de son procès. En effet, les juges ont, une fois de plus, rejeté purement et simplement sa demande de mise en liberté provisoire introduite le vendredi 24 juillet 2020. « C’est depuis samedi dernier que les juges d’appel ont décidé de rejeter cette demande », a précisé Jean-Marie Kabengela, l’un des avocats de Vital Kamerhe.
Faut-il voir un mauvais présage dans ce nouveau rejet ? Si la question a tout son sens et mérite entièrement qu’on y prête attention, les avocats du président de l’UNC, eux, n’entendent toujours pas s’en tenir à cette décision : « Nous avons fait appel de ce rejet au niveau de la Cour de cassation », a indiqué Me Kabengela.
L’état de santé de Vital Kamerhe serait en jeu. Là-dessus, la polémique enfle. On entend parfois dire que sa santé se dégrade, parfois il y a démenti. Toujours est-il que l’homme a reçu des visites jusqu’au jeudi dernier, y compris celle du secrétaire général de la CENCO, l’abbé Donatien Nshole Babula ; le président de l’UNC a même été vu, vendredi dernier, et ne semblait pas mal en point.
Dans tous les cas, en attendant le 7 août 2020, date de la reprise du procès où Vital Kamerhe pourra peut-être définitivement laver son honneur, en démontrant son innocence par rapport aux faits de détournements à lui reprochés, les regards sont fixés sur la Cour de cassation pour voir si la nouvelle requête de ses avocats connaîtra une fin heureuse.