Après l’attaque meurtrière menée par la milice CODECO contre un site de déplacés sis à Lala, Denis Mukwege s’en est pris à la mesure de l’état de siège en vigueur dans la province touchée.
En RDC, la cruelle attaque de la milice CODECO contre des déplacés à Lala dans le territoire de Djugu (province de l’Ituri), dans la nuit de dimanche à lundi et qui a coûté la vie à 46 personnes, continue de faire parler d’elle. Et parmi les personnes qui s’indignent contre cette tuerie de masse, il y a le prix Nobel de la paix, Dr Denis Mukwege.
Une mesure inefficace à laquelle Félix Tshisekedi s’accroche
Le prix Nobel de la paix a profité de ce drame pour adresser de fortes critiques contre l’état de siège qui règne, depuis plus de deux ans, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. « Malgré l’état de siège, déjà renouvelé 48 fois, des femmes et des enfants sont victimes d’atrocités dans l’indifférence de nos autorités et de la communauté internationale », a lâché ce gynécologue surnommé l’« homme qui répare les femmes ».
Instauré depuis plus de deux ans par le Président Félix Tshisekedi justement pour ramener la paix et la sécurité à l’Est de la RDC, précisément dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, l’état de siège n’a visiblement pas comblé les attentes. Pour cette raison, la mesure n’a jamais cessé d’être fortement critiquée par une frange importante de la population congolaise allant des simples citoyens aux hommes politiques en passant par la société civile, les religieux, etc..
Dans son adresse, Denis Mukwege a lancé un appel solennel aux forces militaires : « Nous appelons les FARDC et la MONUSCO à protéger les civils en général et les personnes déplacées en particulier, et la justice congolaise et internationale à mener des enquêtes et des poursuites pour établir les responsabilités et mettre fin à la culture de l’impunité ».