Les derniers événements politiques en RDC ont montré un rapprochement entre Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi. Interrogé sur sa position sur la scène politique, l’homme d’affaires réaffirme son appartenance à l’opposition, mais…
On l’a vu très actif sur l’échiquier politique congolais, ces derniers jours. Moïse Katumbi a été reçu par le Président Félix Tshisekedi dans le cadre des consultations nationales. Il a applaudi la fin de la coalition CACH-FCC sonnée par le chef de l’Etat. Il a également contribué à la destitution de Jeanine Mabunda de la tête de l’Assemblée nationale, destitution voulue et souhaitée par le Président Tshisekedi.
Autant d’actes qui témoignent du rapprochement de ce ténor de la coalition de l’opposition Lamuka du chef de l’Etat congolais. Répondant aux questions de Alain Foka, Moïse Katumbi clarifie sa position : « Je suis toujours dans l’opposition, jusque-là, il n’y a pas de majorité présidentielle. Je suis de Lamuka, je reste constant dans ce que je suis en train de faire. Si je suis allé aux consultations, parce que l’heure était grave dans notre pays, je suis allé écouter le chef de l’Etat et donner quelques conseils ».
A la question de savoir s’il avait reçu des propositions pour le poste d’informateur voulu par Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, répond avec humour : « Je suis flatté d’entendre ça pour la première fois. Puisque jusque-là personne ne m’a contacté, c’est une rumeur qui circule ». Une réponse qui laisse entrevoir que l’ex-gouverneur du Katanga ne cracherait certainement pas sur l’offre. Quand il lui a été demandé s’il accepterait un poste de Premier ministre, Moïse Katumbi déclare : « Je ne suis pas allé là-bas pour aller chercher un poste. Je suis allé là-bas pour donner ma petite contribution pour que le Congo soit sauvé (…) Je ne suis pas le seul compétent au Congo ».
Concernant une réaction future de Joseph Kabila au sujet des récents événements politiques, Moïse Katumbi dit sans ambages : « Il n’y a personne qui va le suivre. Je suis sûr de ça. Les Congolais aiment leur pays, et Kabila, je ne crois pas qu’il puisse faire des choses comme ça ».
Au sujet de l’origine de sa fortune, l’homme d’affaires lâche : « Je ne suis pas venu en politique les poches vides (…) Quand je suis entré en politique, je suis un opérateur économique très assis. Et c’est pourquoi je suis respecté par notre population (…) Je me suis fait de l’argent au Congo avant que Joseph Kabila n’arrive au Congo. Qu’on puisse me dire où est-ce que Joseph Kabila m’a donné de l’argent. (…) La ferme où je suis, Joseph Kabila m’a trouvé avec cette ferme. J’avais un jet privé. Je ne sais pas ce que Joseph kabila m’a donné ».