Visé par deux recours en invalidation de sa candidature à la Présidentielle, Moïse Katumbi saisit le juge constitutionnel preuves à l’appui au sujet de sa nationalité congolaise. Ce vendredi, la Cour constitutionnelle congolaise doit tenir des audiences publiques autour des recours en invalidation de candidature.
Après l’introduction de deux recours pour demander l’invalidation de sa candidature, Moïse Katumbi à travers son parti Ensemble pour la République, s’est adressé à la Cour constitutionnelle. Des documents attestant de sa nationalité congolaise ont été transmis au juge constitutionnel. Au titre de ces documents, il y a le certificat de nationalité à lui délivré en 2015 par le ministre de la Justice d’alors, Alexis Thambwe Mwamba.
Alexis Thambwe Mwamba tranche…
Dans une interview accordée à RFI, ce jeudi, l’ancien ministre confirme avoir délivré le certificat de nationalité à Moïse Katumbi, un document qui, à en croire Alexis Thambwe Mwamba, est encore valide, puisqu’il n’a jamais été annulé. « Sur le cas de Moïse Katumbi, je voudrais dénoncer l’hypocrisie nationale sur cette question de la nationalité congolaise, confie l’ancien ministre. Je n’avais pas de preuves qu’il était italien. J’ai eu des dénonciations. Par la suite, Moïse Katumbi a pris un avocat célèbre, Éric Dupond-Moretti, ministre français de la Justice [en poste depuis le 6 juillet 2020, NDLR], qui a fait parvenir les documents disant que la commune de résidence ne reconnaissait pas la nationalité italienne. Donc, pour moi, c’est une page tournée ». Et de conclure : « C’est absolument une distraction de soulever cette question, on est dans un faux débat (…) Pour moi, il faut laisser Moïse Katumbi se présenter ».
… en attendant le verdict de la Cour constitutionnelle
La sortie médiatique de l’ancien ministre de la Justice et ancien président du Sénat devrait, en plus des éléments fournis par Katumbi lui-même, faciliter à la Cour constitutionnelle la prise de décision sur cette question qui pollue l’atmosphère politique congolaise à quelques semaines des élections. Juge devant valider en dernier ressort les candidatures à la Présidentielle, la Cour constitutionnelle congolaise doit tenir des audiences publiques autour des recours en invalidation de candidature, ce vendredi. Sur la table, les deux recours introduits contre Moïse Katumbi, et un autre introduit contre le Président Félix Tshisekedi au sujet de ses prénoms Félix et Antoine. Le compte à rebours a commencé pour les différents candidats. Pour l’instant, les regards sont tournés vers la Cour constitutionnelle qui a jusqu’au 18 novembre au plus tard pour publier la liste définitive de ceux devant s’affronter dans l’arène électorale en décembre.