Dans la cité de Bukama, province du Katanga, quelque mille élèves sont obligés de fabriquer des briques en terre cuite pour leur école. Le chef de service des affaires sociales de Bukama, Nsenga Kadi Lufu, a estimé jeudi 12 juin, qu’il s’agissait là de travaux forcés imposés aux mineurs, alors que les responsables des écoles avancent la théorie de travaux manuels.
Près d’un millier d’élèves de la cité de Bukama, dans la province du Katanga, sont obligés de fabriquer des briques en terre cuite pour leur école. Les élèves de sixième année ont pour mission de produire trois cents à quatre cents briques, alors que les plus jeunes doivent en produire cent vingt par jour, Radio Okapi.
Les chefs d’écoles parlent de travaux manuels, ayant pour but la rénovation des murs des écoles, à cause de l’insuffisance des frais de fonctionnement. Certains d’entre eux vont même jusqu’à reprocher aux parents de la cité de Bukama de ne pas soutenir la rénovation des bâtiments.
Nsenga Kadi Lufu, le chef de service des affaires sociales de Bukama, parle lui de travaux forcé, dénonçant le fait que la fabrication de ces briques s’effectue entre 8 heures et 18 heures. Et les retardataires quittent parfois le lieu du travail plus tard.
Une réunion avait eu lieu, il y a un mois, entre le chef de service des affaires sociales de Bukama et les responsables d’école, qui s’est révélée être, malheureusement, inefficace, a déclaré, Nsenga Kadi Lufu.
Henri Mboli Pasiko, l’administrateur du territoire de Bukama, déclare qu’une rencontre aura lieu avant la fin de la semaine, et réunira tous les chefs d’établissement de la cité et l’administrateur du territoire.
En attendant, Nsenga Kadi Lufu appelle les organismes en charge de la surveillance de la vie de l’enfant à remettre de l’ordre dans les écoles de Bukama.