RDC, marche réprimée de l’opposition : un enfant violenté, des policiers arrêtés, un sit-in en préparation


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Manifestations en RDC
Des manifestations en RDC

La violence était visible dans les rues de Kinshasa, ce samedi. Surtout de la part des éléments de la police qui, visiblement, ont choisi de ne faire aucun cas des règles de déontologie de leur profession et se sont déchaînés sur un jeune garçon. Les organisateurs de la marche n’entendent pas reculer. Bien au contraire !  

La marche de l’opposition congolaise prévue ce jour a été violemment réprimée par les éléments de la police. Mais ce qui a vraiment choqué plus d’un, c’est le déchaînement de violence de certains policiers contre un jeune garçon.

Condamnation unanime de la violence faite à un jeune garçon

Cette violence gratuite contre un mineur a fait sortir de son silence le prix Nobel de la paix, Dr Denis Mukwege. Le médecin s’est dit « choqué par les violences policières, y compris sur des enfants sans défense, et le climat de répression à la marche de l’opposition, ce 20 mai, à Kinshasa ». Puis il poursuit : « Un État qui dénie à ses citoyens ses libertés fondamentales, à la veille d’élections générales, risque une dérive dictatoriale ». Pour Denis Mukwege, les actes posés par la police, ce samedi, ne sauraient rester impunis.

L’Alliance des forces pour le bien-être des Congolais (AFBC), une plateforme proche de l’opposition, s’est également prononcée sur les événements de ce samedi 20 mai 2023. Dans son communiqué, on peut lire : « L’AFBC note, avec indignation, que le pouvoir a mobilisé les forces de l’ordre, à savoir : les FARDC et la Police ; lesquelles ont violemment réprimé les manifestants pacifiques et brutalisé même les enfants mineurs pourtant non offensifs ». Pour l’AFBC, le régime du Président Félix Tshisekedi est seul responsable de ce déferlement de violences.

Des réactions sont également venues du gouvernement à travers son porte-parole, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, qui a annoncé la mise aux arrêts des trois policiers identifiés comme les auteurs de la maltraitance de l’adolescent. Les actes ont également été condamnés par le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, qui parle d’ « acte ignoble ».

Sit-in de l’opposition le 25 mai

Il faut préciser que le gouverneur de Kinshasa a annoncé vouloir porter plainte contre les organisateurs de la marche, c’est-à-dire les responsables de l’Ecidé, de LGD, d’Ensemble pour la République et d’Envol. Ladite plainte sera déposée lundi. Malgré tout, l’opposition ne démord pas. Elle a prévu un sit-in devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le 25 mai 2023.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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