Le chanteur congolais Lokua Kanza célèbre ses vingt ans de carrière solo à Kinshasa en compagnie de grands artistes internationaux. Il a appelé à cette occasion les « peuples d’Afrique et d’ailleurs à ne pas se laisser entraîner dans des guerres obscures ».
A l’occasion de la célébration de ses 20 ans de carrière solo, à Kinshasa, le chanteur congolais Lokua Kanza, a appelé à cette occasion les « peuples d’Afrique et d’ailleurs » à ne pas se laisser entraîner « dans des guerres obscures ». Âgé de 56 ans, Lokua Kanza avait donné samedi au théâtre de Verdure un premier concert en petit comité, en marge de la huitième édition du festival JazzKif.
Lokua Kanza, dont la mère est rwandaise, né à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, s’inquiète de l’instabilité qui ravage depuis près de vingt ans l’est de la RDC. Une instabilité causée, selon des rapports de l’ONU et d’ONG, par le Rwanda voisin, accusé, malgré ses démentis, d’avoir soutenu plusieurs rébellions dans l’Est congolais. Engagé sur la question de l’instabilité de l’est de la RDC, Lokua Kanza s’était produit en février dernier à Goma, capitale du Nord-Kivu, dans le festival Amani (Paix, en swahili). « C’était important à la fois pour cette union entre les deux peuples (congolais et rwandais) mais aussi pour le public : Je n’avais jamais joué à l’Est. C’était la première fois », avait confié le chanteur.
L’artiste a été révélé sur la scène internationale par le tube Shadow Dancer. Il a donné dimanche soir un second concert à Kinshasa devant plusieurs centaines de personnes qui chantaient et dansaient au rythme de grands titres signés Lokua Kanza, « Nakozonga » ou « Plus vivant ». Egal à lui-même, plaisantant avec le public, il s’est produit dans une ambiance bon enfant aux côtés des chanteurs congolais renommés Jean Goubald et Fally Ipupa, plébiscités, ou encore Gaby, du groupe Kinjazza, qui compte comme l’un des précurseurs du jazz dans le pays de la rumba et du ndombolo.