Ça craint en République démocratique du Congo où le Sénat doit examiner, ce jeudi 22 janvier 2015, le projet de révision de la loi électorale après son adoption par l’Assemblée nationale.
Après trois jours de violentes manifestations qui auraient fait près de 28 morts, le Sénat doit examiner, ce jeudi 22 janvier 2015, le projet de loi électorale très controversé déjà adopté par l’Assemblée nationale. Un examen qui se fera dans un climat de tension.
A l’origine de cette tension, un projet de révision de la loi électorale, qui pourrait compromettre la tenue de l’élection présidentielle en 2016. L’opposition rd-congolaise craint en effet que ce projet de loi électorale ne soit une combinaison pour le Président Joseph Kabila, qui ne doit plus se présenter à la magistrature suprême, de repousser l’élection résidentielle prévue en 2016. Cette opposition dénonce ainsi un coup d’Etat constitutionnel après l’adoption du projet de révision du code électoral par le parlement, au cours du week-end.
Déjà lundi 19 janvier 2015, au moins quatre personnes avaient été tuées à Kinshasa, dans de violents affrontements entre la police et les manifestants. Le lendemain, mardi 20 janvier, des étudiants avaient érigé une barricade sur la route menant à l’université de Kinshasa, dans le sud de la capitale de la République démocratique du Congo, et avaient mis le feu à des pneus. Les apprenants avaient violemment répliqué à la charge musclée de la police venue les disperser. Toujours mardi, les communications SMS et l’accès à Internet en 3G étaient coupés, sur ordre du pouvoir.
Ce mercredi encore, l’opposition a manifesté, même si cela s’est fait plus timidement que les deux jours précédents. Ce jeudi est sans doute le jour le plus attendu par l’opposition rd-congolaise, puisque le Sénat doit procéder à l’examen de ce projet de révision de la loi électorale.