Au moins 21 personnes, dont des enfants, ont été sauvagement tuées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a dénoncé l’ONU. Les rebelles ougandais de l’ADF-Nalu sont soupçonnés d’être à l’origine de cette tuerie.
La rébellion ougandaise de l’ADF-Nalu défie de nouveau les autorités congolaises. Au moins 21 personnes, dont des enfants, ont été massacrées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a dénoncé lundi la Mission de l’ONU, qui soupçonne la rébellion ougandaise d’être à l’origine de cette tuerie. Selon l’ONU, certains corps ont été mutilés dans cette attaque d’une « extrême brutalité. Les victimes, dont des femmes et des enfants – dont le plus jeune serait âgé de quelques mois seulement – auraient été tuées pour la plupart à l’arme blanche, le 13 et 14 décembre ».
Le drame aurait eu lieu dans les villages de Musuku et Mwenda, situés dans le territoire de Béni, dans la province du Nord-Kivu, selon le communiqué de l’ONU. Pis, « trois filles mineures auraient été violées par les assaillants avant d’être décapitées. Le corps mutilé et démembré d’un enfant aurait aussi été retrouvé sur un arbre, dans le village de Musuku », précise l’ONU. Les rebelles de l’ADF-Nalu, qui avaient été chassés en juillet dernier par l’armée congolaise, du territoire de Béni, tombé entre leurs mains, n’ont apparemment pas dit leur dernier mot. Ces derniers terrorisent la population depuis de nombreuses années, commettant des exactions innombrables dans l’impunité totale.
La société civile avait d’ailleurs, en juillet dernier, tiré la sonnette d’alarme contre la présence de la milice dans le territoire de Béni, condamnant l’inaction des autorités. Fin septembre dernier, la rébellion ougandaise avait enlevé au moins 36 personnes dans cette zone et tué cinq autres personnes, alors que l’armée congolaise avait annoncé avoir repris le contrôle de cette zone. Ce qui n’est visiblement pas le cas.