Le suspens vient de prendre fin, avec la publication de la longue décision de la Commission électorale indépendante, la CENI, le dimanche 5 novembre 2017. La date des prochaines élections qui combineront à la fois les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales, est désormais clairement fixée au 23 décembre 2018.
La République Démocratique du Congo respire : avec la publication par la CENI du calendrier précis des travaux à accomplir jusqu’à la tenue des élections générales, et en particulier des élections présidentielles, le calendrier précis est fixé, détaillant chaque étape à la fois législative et réglementaire à franchir, précisant toutes les échéances, et décrivant avec netteté l’écheveau des mesures à prendre et des actions à réaliser.
Face aux critiques de l’opposition, la CENI a été conduite à réduire le délai initial qui avait été évoqué, de plus de 500 jours, entre la fin des opérations d’enrôlement et la tenue des élections. En menant en parallèle les opérations nécessaires à l’organisation des trois scrutins, elle propose désormais une accélération significative du calendrier.
Nombre d’observateurs, à l’instar d’un professeur de droit constitutionnel de l’Université de Kinshasa, contacté par téléphone par Afrik.com, jugent ce déroulé chronologique « rigoureux et réaliste » -voire ambitieux. Pour que la CENI puisse s’y tenir, il va falloir, juge-t-il « que toutes les forces en présence collaborent à l’aboutissement rapide des décisions qui restent à prendre », en particulier celles qui sont du ressort législatif. « Espérons que tout le monde jouera le jeu », ajoute-t-il…
En tout état de cause, l’ensemble des éléments sont désormais sur la table, et nul ne peut plus accuser le gouvernement de vouloir « faire traîner les choses » : malgré les difficultés et les désordres récents connus notamment au Kasaï et dans l’Est de la RDC, les opérations électorales sont programmées, et la réussite du processus ne réclame plus que la bonne volonté de tous.