Le limogeage du chef de la police de Kinshasa, Célestin Kanyama, remplacé temporairement par le colonel Elvis Pangala Nawej, a lancé une polémique en République Démocratique du Congo.
Nouvelle polémique en République Démocratique du Congo (RDC) où le limogeage du chef de la police de Kinshasa, Célestin Kanyama, remplacé temporairement par le colonel Elvis Pangala Nawej. Certains évoquent un caractère ethnique de cette décision. Eclairage.
Officiellement il n’y a aucune explication à la mise à l’écart du général Kanyama, pourtant personnage clé du dispositif sécuritaire rd-congolais. Ces dernières années, Célestin Kanyama était devenu le visage de la police de Kinshasa. Il était très visible et très impliqué dans plusieurs opérations de répression de la délinquance dans la capitale de la RDC. Appelées « Likofi », ces opérations lui ont valu les compliments des autorités congolaises, note RFI qui insiste que le revers de ces opérations ont été les critiques acerbes des organisations de protection des droits de l’Homme qui dénonçaient des cas d’exécutions extrajudiciaires.
Les Etats-Unis et l’Europe ont même accusé un usage excessif de la force par les élément du général à qui ils imposent des sanctions, d’abord en juin puis en décembre 2016. C’était à partir de janvier 2015, alors que Célestin Kanyama est impliqué dans la répression des manifestations de l’opposition. Mais, plusieurs sources de RFI à Kinshasa indiquent que cette suspension n’aurait aucun lien avec ces critiques internationales. Certains évoquent plutôt une lutte de pouvoir en ce moment au sein des forces de sécurité.
Et si certains évoquent un conflit entre des rwandophones réputés proches du Président Joseph Kabila et les autres ethnies du pays. Célestin Kanyama, étant originaire du Kasaï, d’autres penchent pour un désaccord possible avec son supérieur direct, le chef de la police congolaise, le général Charles Bissengimana.