Dans une déclaration, ce mercredi 2 juin, les députés du Nord-Kivu ont déclaré souhaiter que les combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), qui ont déposé les armes, soient expulsés.
Les quelques 400 réfugiés présents dans les camps de la MONUSCO, ne sont plus les bienvenus, rapporte Radio Okapi. Des députés du Nord-Kivu demandent au gouvernement et ses partenaires de faire respecter les conventions internationales, qui concernent le cantonnement des réfugiés.
Il souhaitent ainsi que les combattants des FDLR qui ont volontairement rendu les armes, soient emmenés en-dehors de leurs anciennes zones d’influence que sont le Nord et Sud-Kivu. Le député Juma Balikwisha, président du caucus des députés du Nord-Kibu, estime que le cantonnement des FDLR près de la frontière rwandaise pourrait être un prétexte pour le retour de la guerre dans la région.
« Le cantonnement ne dérange pas. Mais les conventions internationales disent clairement que les réfugiés doivent être cantonnés très loin de la frontière. Ce qui pose problème s’ils sont cantonnés dans le Nord-Kivu, c’est à la proximité avec le Rwanda », a déclaré Juma Balikwisha.
Il avance que les FDLR doivent être rassemblés loin de Beni, zone opérationnelle où les FARDC y mènent des opérations contre les rebelles ougandais. Il craint donc une coalition entre ces différentes forces qui causerait encore plus de problème.
« Vous vous souviendrez même en 94, les FDLR se sont retrouvés non loin du Rwanda, notamment à Mugunga, à Goma et tout ça, c’est ce qui a généré la guerre de l’AFDL. Leur présence effectivement servirait de prétexte », a-t-il insisté.