RDC : les avocats de Vital Kamerhe réagissent à la condamnation de David Blattner


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Vital Kamerhe
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Le lundi 8 février 2021, David Blattner, directeur général de Safricas, a été condamné, au deuxième degré, à 20 ans de travaux forcés, et à de lourdes amendes. Cette condamnation par contumace a fait sortir les avocats de Vital Kamerhe de leur réserve.

David Battner, directeur général de Safricas, vient d’écoper d’une lourde peine de 20 ans de travaux forcés et se voit obligé de verser près de 2 millions de dollars à l’État congolais, dans le cadre du procès des travaux de 100 jours du Président Félix Tshisekedi. Ce verdict, tombé, lundi dernier, fait suite à l’appel interjeté par le ministère public après l’acquittement de l’homme d’affaires, le 20 juillet 2020. Et il intervient alors que l’intéressé est, depuis plusieurs semaines, hors du territoire congolais.

Pourquoi rendre un pareil verdict à ce moment précis ? Les avocats de Vital Kamerhe, ancien directeur de Cabinet du Président Félix Tshisekedi, incarcéré depuis avril 2020 et condamné à 20 ans de servitude pénale, dans le cadre de la même affaire, semblent détenir la réponse : « Ils ont condamné Blattner alors qu’ils l’ont fait partir en Belgique, après paiement de 2,5 millions dans les poches de quelques personnes. Aujourd’hui, à la veille de la reprise du procès en appel de Vital Kamerhe, ils le condamnent alors que tous savent qu’il n’est pas en RDC. Et il ne viendra pas faire la prison ici. Pour nous, c’est juste pour crédibiliser le maintien déjà programmé de l’honorable Vital Kamerhe en prison, et ce, malgré que toutes les évidences montrent que les maisons existent et le premier jugement n’a jamais établi sa culpabilité de façon irréfutable », confie l’un de ces avocats.

Après plusieurs reports, la reprise du procès en appel de Vital Kamerhe intervient, en effet, à partir du 15 février 2021. Et avant ce jour, les militants de son parti, l’Union pour la nation congolaise (UNC), ont prévu de se mobiliser pour revendiquer sa libération pure et simple.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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