RDC : le Rwanda clame son soutien aux FARDC dans leurs luttes contre les FLDR


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Le Président rwandais, Paul Kagame
Le Président rwandais, Paul Kagame

C’est à travers une publication sur son compte Twitter que le secrétaire d’Etat rwandais aux Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a décerné, hier, dimanche 12 janvier, tard dans la soirée, un satisfecit aux FARDC qui mènent une traque contre le groupe rebelle hutu FLDR (Forces démocratiques de libération du Rwanda).

« Evidemment, il ne manquait plus que les génocidaires #FDLR, qui terrorisent les Congolais à l’est de la RDC depuis 1994, de profiter de la brèche qui leur a été ouverte par des politiciens et hommes d’église irresponsables ! Mais grâce aux FARDC, les jours des FDLR sont comptés », lit-on sur le compte Twitter de M. Nduhungirehe qui réagissait à une publication du média actualité.cd.

En effet, en décembre dernier, des offensives lancées contre les groupes rebelles dans le Sud-Kivu ont permis aux FARDC de capturer et de rapatrier, dans un premier temps, près de 300 rebelles hutus appartenant au Conseil national pour la renaissance et la démocratie (CNRD), une faction dissidente des FLRD. Ensuite, une deuxième vague de 71 éléments a subi le même sort en regagnant manu militari leur pays, le Rwanda.

Le groupe FLDR lui-même est aujourd’hui très affaibli, miné qu’il est par des dissensions internes profondes qui ont entraîné la naissance de factions rebelles comme le CNRD. D’autant plus que l’armée congolaise a annoncé, mi-septembre, avoir éliminé son chef suprême, Sylvestre Mudacumura, alors qu’il était, depuis 2012, sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale. Un autre ténor du groupe est donné pour mort, depuis le 10 novembre 2019 ; il serait, lui-même, tombé sous les balles des FARDC

Tenant compte de ces éléments, on comprend aisément les propos du secrétaire d’Etat rwandais aux Affaires étrangères qui annonce pour bientôt la fin des FDLR. Dans sa publication, le diplomate rwandais n’a pas manqué d’adresser quelques mots injurieux aux dignitaires de l’Eglise catholique qui se sont prononcés sur la situation à l’Est de la RDC, notamment le cardinal Fridolin Ambongo, qu’il taxe d’« irresponsables ».

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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