Le gouvernement de la République Démocratique du Congo campe sur sa position de voir la mission de l’ONU dans le pays, la MONUSCO, quitter, le pays le plus tôt possible. Alors que l’échéance de ce départ était fixée à 2024, le ministre rd-congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, appelle à accélérer le processus de retrait.
«Nous avons conclu un programme de retrait progressif responsable. Maintenant, il y a eu des faits nouveaux. En tout cas la demande politique forte des populations congolaises de voir la MONUSCO se retirer du territoire national et nous laisser assumer totalement nos responsabilités en tant que peuple et en tant que gouvernement. C’est légitime», a confié Christophe Lutundula, ministre des Affaires étrangères de la RDC, lors d’un entretien à RFI, ce vendredi 5 août 2022.
«En tenant compte de l’évolution de la situation actuelle… Du fait que la MONUSCO n’a pas été en mesure, ou n’a pas eu peut-être, comme ils disent, les moyens d’accomplir toute sa mission, nous avons convenu qu’elle se retire d’ici, au plus tard, 2024. Et donc la réévaluation devrait nous amener à reconsidérer cet échéancier, dans le sens de l’écourter», a poursuivi le chef de la diplomatie rd-congolaise.
«Il n’y a pas une crise entre la RDC et les Nations Unies»
Selon le ministre des Affaires étrangères de la RDC, «cette reconsidération devrait nous amener également à accélérer le processus de retrait de la MONUSCO pour que la RDC assume totalement ses responsabilités dans la sauvegarde de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de notre pays. En tout cas pour nous, le plus tôt serait le mieux».
A la question de savoir si à travers le rapport des experts de l’ONU qui ont fourni des images de drones accablant Kigali, la MONUSCO n’est pas en train de prouver son utilité en FRDC, sa réponse est on ne peut plus claire : «Si cela avait été fait tôt, peut-être que cela allait éviter certaines conséquences que nous déplorons aujourd’hui. Le retrait de la MONUSCO est dans l’ordre normal des choses. Il n’y a pas une crise entre la RDC et les Nations Unies. Il n’y a pas à dramatiser. C’est dans l’ordre normal».
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