RDC : le Procureur Général suspendu, des têtes tombent après l’agression d’un diplomate français à Kinshasa


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Drapeau de la République Démocratique du Congo
Drapeau de la République Démocratique du Congo

Après l’agression d’un diplomate français, la RDC suspend son Procureur Général, révélant des failles majeures dans la gestion des incidents diplomatiques.

En République Démocratique du Congo (RDC), un incident diplomatique majeur secoue les plus hautes sphères de la justice et du pouvoir. Après l’expulsion jugée irrégulière d’un diplomate français à Kinshasa, les autorités congolaises ont réagi avec fermeté. Cette affaire, qui a suscité l’indignation des autorités françaises et congolaises, entraîne une série de sanctions sévères, mettant en lumière les dysfonctionnements au sein de l’appareil judiciaire congolais. La suspension immédiate du Procureur Général de la cour d’appel de Kinshasa Gombe n’est que le premier acte d’une réponse qui se veut exemplaire.

La suspension du Procureur Général

Le ministre d’État et ministre de la Justice de la RDC, Constant Mutamba, a annoncé la suspension immédiate du Procureur Général de la cour d’appel de Kinshasa Gombe. Ce dernier est tenu pour responsable de la réquisition d’information ayant conduit à l’expulsion du diplomate français. Cette décision intervient après des échanges entre les autorités françaises et congolaises, où le président Félix Tshisekedi a exprimé sa désapprobation face à cet incident qui a violé les conventions internationales, notamment la Convention de Vienne.

La chaîne de décision impliquée dans l’expulsion du diplomate français ne sort pas indemne de cette affaire. Outre la suspension du Procureur Général, d’autres responsables judiciaires ayant participé à cette procédure controversée ont été également suspendus, et certains sont même sous les verrous. Cette vague d’arrestations vise à montrer la détermination du gouvernement congolais à restaurer l’ordre et la légitimité dans une affaire qui a terni l’image du pays à l’international.

Un incident diplomatique aux conséquences imprévisibles

L’incident s’est déroulé vendredi dernier lorsque des policiers congolais, accompagnés de « plaignants » et d’« agents du parquet », ont expulsé un diplomate français d’une résidence de l’ambassade de France à Kinshasa. La brutalité de cette opération, en plus d’avoir causé des blessures physiques au diplomate, a suscité une vive réaction de la part des autorités françaises. Ce qui semblait être un simple conflit foncier s’est rapidement transformé en une crise diplomatique majeure, mettant en danger les relations entre les deux pays.

La réaction de la France et les enjeux pour la RDC

Suite à cet événement, l’ambassadeur de France en RDC, Bruno Aubert, a immédiatement pris contact avec les autorités congolaises pour exprimer le mécontentement de la France. Un entretien a eu lieu avec la ministre d’État en charge des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Wagner Kayikwamba, au cours duquel il a été convenu que des mesures seraient prises pour éviter la répétition de tels incidents.

La France, tout en exprimant son regret, a également mis en garde contre les répercussions potentielles sur les relations bilatérales. Pour la RDC, il est crucial de rétablir rapidement la confiance, non seulement avec la France mais aussi sur la scène internationale, où ce type d’incidents peut avoir des conséquences diplomatiques et économiques désastreuses.

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