Le manque d’électricité n’a pas que des inconvénients en République démocratique du Congo. Il est même générateur d’emplois pour certains. Dans la capitale, Kinshasa, les métiers de la débrouille poussent comme des champignons.
Les nouvelles technologies ont fait naître de nouveaux métiers de la débrouille dans les rues de Kinshasa. A côté des traditionnels cireurs de chaussures et laveurs de pied, on trouve désormais des voleurs « d’électricité », des personnes qui chargent des téléphones mobiles. Ces nouveaux métiers profitent aux plus pauvres.
Des métiers de la débrouille
Le manque d’électricité conduit à l’apparition de métiers de la débrouille. Ainsi, certains utilisent des fils électriques qu’ils dénudent pour y brancher des fils reliés à une série de prises installées sur un panneau de bois. Tout cela pour permettre aux passants ne disposant pas d’électricité chez eux, de recharger la batterie de leur téléphone portable, moyennant quelques pièces de monnaie. Pour une demi-heure de charge, le vendeur touche 200 francs congolais, soit 0.16 centimes d’euros. Un autre métier, celui-là plus risqué est créé. De petits trafiquants déterrent un câble, le dénude afin d’y brancher une dérivation qu’ils louent aux voisins. Un métier risqué pouvant provoquer des incendies ou de graves incidents. Ces métiers permettent à la population la plus pauvre de subvenir à ses besoins.
Un pays pauvre selon l’IDH
Dans un pays les plus riches en matières premières de la planète, de nombreux habitants de Kinshasa, mégapole de dix millions d’habitants, survivent grâce à des petits métiers. Malgré la richesse de son sous-sol, la RDC, qui compte plus de 60 millions d’habitants, est classée au 186e rang dans l’édition 2012 de l’Indice de développement humain (IDH). Le revenu par habitant est inférieur à 1 dollar, selon le PNUD. Néanmoins certains réussissent à y gagner correctement leur vie, à l’image de Papy Kanku qui vend des morceaux de noix de coco. Son business lui rapporte un bénéfice de 30 000 francs congolais, l’équivalent de 24 euros, qui lui permet de nourrir sa famille.Certains vendeurs ambulants tentent d’attirer l’attention des automobilistes avec leurs fripes.
Un véritable combat de tous les jours, le long des rues ou dans les marchés, s’opère afin de gagner quelques pièces et pouvoir survivre.