A la suite de l’offensive menée ce samedi et dimanche, les mutins du Mouvement du 23 mars (M23) ne sont plus qu’à 5km de la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Les ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont donné un délai de 24 heures au gouvernement pour annoncer « l’ouverture de négociations politiques directes et la démilitarisation totale de la ville et de l’aéroport de Goma ». Sous peine de prendre Goma.
Goma est menacée. Les mutins du Mouvement du 23 mars (M23) ont mené ce week-end une offensive contre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Une opération qui leur permet de se situer désormais à 5km seulement de la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, province située à l’Est de la RDC.
« Selon une source militaire occidentale, un accord serait intervenu pour que les rebelles s’arrêtent à 5 km du centre-ville sur les hauteurs », rapporte l’AFP. Et de souligner :« Le responsable militaire du Mouvement du 23 mars dans ce secteur, le colonel Innocent Kayina a déclaré s’arrêter près de Munigi, au nord près de l’aéroport. (Mais) « si les FARDC (Forces armées de la RD Congo) nous attaquent, on prendra la ville » ».
Les ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont alors donné un délai de 24 heures au gouvernement pour annoncer « l’ouverture de négociations politiques directes et la démilitarisation totale de la ville et de l’aéroport de Goma ». Le groupe compte « poursuivre sa résistance contre le gouvernement de Kinshasa jusqu’à sa chute », si les autorités congolaises ne prennent pas en compte ses revendications.
Un week-end mouvementé
Depuis le mois de mai, les mutins du M23 affrontent les FARDC au Nord-Kivu. En juillet dernier, les ex-rebelles du CNDP se trouvant à 30km de Goma avaient arrêté leur avancée pour respecter une trêve décrété entre les deux parties.
Après trois mois de trêve, les affrontements ont repris ce jeudi dans le Nord-Kivu entre l’armé régulière congolaise et les rebelles. Cette reprise des hostilités aurait fait 113 morts dans le camp des rebelles. Les écoles ont été fermées et les habitants tentent de se mettre à l’abri.
Ce week-end, les FARDC, appuyées par quatre hélicoptères de combat de l’ONU, ont ouvert le feu sur les mutins pour stopper leur avancée vers la capitale du Nord-Kivu. Même si le calme semble avoir repris ce lundi, civils et militaires ont fui la ville de Goma, se repliant soit vers le Sud ou l’Est.