Les dirigeants de la région des Grands-Lacs, réunis samedi à Kampala, la capitale de l’Ouganda, avaient ordonné aux mutins du Mouvement du 23 mars (M23) de quitter Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, au plus-tard ce mardi. La rébellion, par le biais de son porte-parole, annonce ce matin sa décision d’accepter de quitter la ville, sans pour autant préciser la date de son départ.
Le M23 quittera Goma. C’est en tout cas ce qu’a annoncé, ce mardi 27 novembre, un porte-parole du Mouvement du 23 mars (M23), au cours d’une conférence de presse. Les dirigeants de la région des Grands-Lacs, notamment les président Yoweri Museveni (Ouganda) et Joseph Kabila (RDC), avaient ordonné aux rebelles de quitter Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, au plus-tard ce mardi. Un préalable à l’ouverture des négociations. La rébellion n’a, cependant, pas précisé la date exacte de son départ de la ville.
« Interrogé par l’AFP, le colonel Antoine Manzi a reconnu qu’un accord sur un retrait de Goma avait été conclu entre la rébellion et la médiation des pays des Grands Lacs menée par l’Ouganda », rapporte Francetvinfo.fr. « Ils nous ont demandé de nous retirer de Goma pour commencer les négociations avec le gouvernement », a-t-il déclaré.
Une information confirmée par le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa. Selon l’agence Reuters, le chef d’état-major de l’armée ougandaise, Aronda Nyakayirima, a lui-aussi fait savoir que le M23 a accepté de quitter Goma ainsi que la ville de Sake. « Nous nous sommes vu la nuit dernière et je lui ai fait part de la décision des leaders de la région prise samedi. Il (Sultani Makenga, le chef militaire du M23) a accepté de retirer ses forces de Goma et de Sake et également d’arrêter toute avancée militaire », a souligné Aronda Nyakayirima, indique JeuneAfrique.com.
Le M23 à Goma
Le président congolais, Joseph Kabila, qui a participé ce week-end au sommet extraordinaire de la région des Grands-Lacs, a promis aux ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de « prendre en compte les revendications légitimes ». A une seule condition : « le départ des rebelles de Goma avant mardi et leur retrait à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville ».
Ce mardi matin, les mutins du M23 n’avaient pas encore libéré la ville de Goma. Alors que l’ultimatum des chefs d’Etat de la région des Grands-Lacs expirait. « Les rebelles, qui occupent la ville depuis une semaine, continuaient à surveiller les banques et étaient postés à certains points stratégiques, alors que des policiers stationnaient aux carrefours », signale LePoint.fr.
Le départ des rebelles de Goma, dont la date n’a pas été communiquée, devrait ouvrir la voie aux négociations entre les mutins et les autorités congolaises, notamment Joseph Kabila. Même si les revendications du M23 restent floues.