Le juge Raphaël Yanyi a été inhumé, ce jour, après une cérémonie d’hommage rehaussée par la présence du Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. Mais les résultats de l’enquête pour déterminer les causes exactes de son décès sont toujours attendus.
Décédé dans la nuit du 26 au 27 mai 2020, soit après la deuxième audience du procès Vital Kamerhe et consorts qu’il présidait, Raphaël Yanyi, aura attendu presque deux mois, avant d’être inhumé, ce lundi 20 juillet 2020, après un dernier hommage à lui rendu sur l’esplanade du palais de justice, en présence du président de la République de RDC, Félix Tshisekedi, et d’un parterre de personnalités politiques et administratives.
Parmi elles, il y avait Lambert Mende Omalanga, ex-ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement sous le Président Joseph Kabila, et par ailleurs député du Sankuru, cumulativement avec le poste de président du conseil d’administration de la Ligne maritime congolaise. L’homme ne s’est pas privé d’avancer quelques mots qui résument l’état d’âme des Congolais en général sur la mort du juge : « Nous remercions le Président de l’avoir honoré à sa juste valeur et nous, nous espérons que la République poursuivra cette enquête pour déterminer correctement les conditions dans lesquelles il est décidé ».
Pour rappel, le 16 juin 2020, le ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende, avait rendu publics les résultats des deux autopsies réalisées sur le corps du magistrat et qui avaient conclu à un décès « des suites d’une hémorragie intracrânienne, résultant d’un traumatisme cranio-encéphalique », lequel traumatisme serait dû à de violents coups portés à la tête de la victime.
Ces résultats ont été d’emblée rejetés par la famille du défunt qui penche nettement pour la thèse de l’empoisonnement, et demande une enquête internationale et indépendante. Cette position est partagée par bon nombre de Congolais qui attendent, comme l’a indiqué, à l’époque, le communiqué du ministre de la Justice, qu’une enquête judiciaire puisse « permettre d’élucider les circonstances de ce meurtre, d’en identifier les auteurs et de les sanctionner avec toute la rigueur de la loi ».