Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a exprimé mercredi, au cours d’un point de presse, la détermination de l’exécutif à poursuivre ses efforts dans le financement des élections prévues en décembre 2018 en République Démocratique du Congo.
Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement s’est félicité au cours de cette rencontre avec la presse de l’apport du gouvernement congolais et de la Monusco dans la réalisation des opérations électorales, rapporte la presse de l’Etat. Mêmesi une partie de l’opposition estime pour sa part que le budget prévisionnel inscrit dans la loi de finances 2018, en vue de l’organisation des élections est insuffisant.
En effet le projet de loi de finances 2018 en RDC affecte 500 millions de dollars américains aux opérations électorales. Un montant conséquent mais que l’opposition juge trop limitée. «J’estime que c’est un budget modique, un budget qui ne respecte pas le peuple congolais avec la superficie de 2 345 000 kilomètres carrés, avec 80 millions d’habitants », a réagi le député Léon Mubikayi, président du groupe parlementaire UDPS et Alliés, cité par nos confrères du site mediacongo.net. Un calcul qui ne tient pas compte du soutien général apporté par la communauté internationale à la bonne organisation des élections et à la tenue du calendrier annoncé.
Selon les prévisions de la CENI, les élections seront organisées avec un milliard de dollars. En affectant seulement 500 millions de dollars à l’organisation des élections, le gouvernement de Joseph Kabila oblige de fait les bailleurs de fonds internationaux à concrétiser leurs engagements pour assurer la tenue des élections à la date annoncée.
De leur côté, certains députés de la majorité veulent que la CENI s’explique d’abord sur les dépenses effectuées dans l’exercice 2017.
«Que la CENI vienne nous faire le rapport de sa gestion, de sa situation par rapport au processus d’enrôlement jusqu’à ce jour, tous les fonds qui ont été affectés de tous les budgets que nous avons votés et qu’est-ce qui reste pour que nous puissions réellement avoir les élections en 2018 comme voulu selon le calendrier», a plaidé le député Patrick Kakwata, président du Mouvement des réformateurs Libéraux.
En tout état de cause, la détermination du gouvernement ne se mesure pas seulement à l’aune des choix budgétaires, mais à la mise en oeuvre de la feuille de route précise que doit dérouler la CENI d’ici le mois de décembre 2018.