L’ancien chef du parti présidentiel en RDC, Jean-Marc Kabund, a été placé sous mandat de dépôt provisoire. Il a été envoyé en prison au deuxième jour de sa comparution devant le parquet général près la Cour de Cassation.
«Outrage, injures publiques, faux bruits et imputations dommageables» au Président de la République Démocratique du Congo. Voilà les faits qui justifient les poursuites contre Jean-Marc Kabund, député rd-congolais âgé de 46 ans. Dans son réquisitoire, le procureur relève que M. Kabund a «tenu des propos injurieux et de nature à porter atteinte à l’honneur dû aux institutions publiques et à la dignité du chef de l’Etat avec intention de l’offenser».
Le placement sous mandat de dépôt de l’ancien numéro du parti présidentiel n’est pas une surprise. Déjà le lundi 25 juillet 2022, le bureau de l’Assemblée nationale avait autorisé au procureur général près la Cour de Cassation d’entendre Jean-Marc Kabund. C’était en l’absence des députés qui sont en vacances. La cellule de communication de l’Assemblée nationale avait déclaré que le député est poursuivi pour «injures publiques», «outrage au chef de l’Etat» et «propagation de faux bruits».
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Une semaine plus tôt, alors qu’il faisait face à la presse, le lundi 18 juillet dernier, Jean-Marc Kabund avait chargé le chef de l’Etat de la RDC. «C’est fini, il n’y a plus rien à espérer avec le Président Tshisekedi et l’UDPS qui ont échoué. Le pouvoir en place est incapable. Je demande au peuple de se mobiliser pour chasser Félix Tshisekedi du pouvoir», avait lancé celui qui se déclarait d’office opposant au régime.
Jean-Marc Kabund avait accusé que «Félix Tshisekedi a converti les gouverneurs des provinces en filles et garçons de course». Dans son propos, l’ancien chef du parti présidentiel avait enfoncé : «il est clairement établi que le système en place expose la République, le peuple ainsi que ses ressources». Pour lui, «les caisses de l’Etat saignent jour et nuit», accusant que «Félix Tshisekedi doit être considéré comme un danger au sommet de l’Etat».
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