Le colonel Mamadou Ndala assassiné jeudi dernier dans le territoire de Béni dans l’est de la République démocratique du Congo sera inhumé ce lundi à Kinshasa. A Goma, la capitale du nord Kivu, la population est toujours consternée par la mort de celui qu’elle considère comme un héros.
C’est ce lundi que le populaire colonel Mamadou Ndala, assassiné jeudi, dans le territoire de Béni, dans l’est de la République démocratique du Congo, sera inhumé à Kinshasa. La télévision publique a annoncé la levée du corps lundi au camp militaire Kokolo, où la dépouille du colonel est arrivée dimanche en fin d’après-midi. Son cercueil a été placé dans l’enceinte du camp avec celui des militaires qui ont également péri à ses côtés. Jeudi alors que le colonel Mamadou Ndala, à la traque des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu, circulait en jeep avec ses hommes, une roquette a visé leur véhicule, pulvérisant ce dernier.
Le gouvernement a accusé les rebelles ougandais de l’ADF-Nalu d’être à l’origine de cette embuscade. Une affirmation que rejette de nombreux habitants du Kivu, qui accusent le président Joseph Kabila d’être à l’origine de la mort de Mamadou Ndala. La population de la ville de Goma, capitale de la province du nord Kivu, est toujours consternée. Il faut dire que dans la région, le colonel qui est l’artisan de la défaite des rebelles du M23, est considéré comme un héros. Des habitants de Goma ont même manifesté vendredi, au lendemain de son meurtre, pour exprimer leur colère et exiger des explications du gouvernement.
Pour lui rendre hommage, la société civile (associations, organisations, syndicats…) du Nord-Kivu a appelé la population de la province à observer une « journée de deuil ce lundi pour honorer ce héros ». Héros dont les circonstances de la mort sont pour l’heure toujours en question.