Les combats ont repris lundi dans la province du Nord-Kivu, située dans l’Est de la République démocratique du Congo. Une situation instable qui pousse certains habitants à se réfugier à Rwanguba, dans la région de Rutshuru, pour se mettre à l’abri. Un exode qui n’est pas sans conséquence puisque 150 cas de choléra sont à déplorer.
Au lendemain de l’élection présidentielle contestée du 28 novembre 2011, le président réélu Joseph Kabila avait décidé de réintégrer les rebelles, soutenant Etienne Tshisekedi, dans l’armée régulière. La réconciliation entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) n’aurait été qu’un leurre ?
Toujours est-il que, depuis le mois de mai, les combats entre les FARDC et les mutins ex-rebelles ont repris de plus belle dans la province du Nord-Kivu. Après une courte accalmie, la province s’embrase à nouveau lundi alors que tous les élèves passent leur examen d’État (équivalent du Bac).
200 000 déplacés
A en croire les ex-rebelles, repliés sur une colline proche de Mbuzi, les FARDC auraient fait feu à l’arme lourde. Les mutins ex-rebelles affirmaient lundi, vouloir attendre l’intervention de la Monusco (Mission de l’ONU au Congo) avant de riposter.
Selon l’AFP, plus de 200 000 Congolais auraient fui ces violences. Parmi eux, certains se sont refugiés à Rwaguba, dans la région de Rutshuru, pour se mettre à l’abri. Un exode qui n’est pas sans conséquence puisque 150 cas de choléra sont à déplorer. Les ONG et autres associations humanitaires restent mobilisées pour venir en aide aux déplacés.
150 cas de choléra à déplorer
La situation humanitaire se dégrade chaque jour un peu plus. Selon les ONG et associations humanitaires actuellement sur place parmi les déplacés, 150 réfugiés seraient atteints du choléra. Ces associations travaillent en collaboration avec le ministère congolais de la Santé pour endiguer cette épidémie détectée chez les déplacés qui ont fui la reprise des combats entre les mutins du Mouvement du 23 mars (M23) et les FARDC.
Ces combats entre les FARDC et les ex-rebelles du CNDP feraient suite à une série d’arrestations arbitraires des membres de l’opposition. Selon l’Association africaine des droits de l’Homme (Asadho), plusieurs membres de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti d’Étienne Tshisekedi, en ont été victimes depuis le début de l’élection présidentielle. Pis, d’autres auraient été détenus illégalement. L’organisation dénonce une violation des lois nationales et internationales.
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