L’élection de Kengo wa Dondo, vendredi dernier, à la présidence du Sénat a suscité lundi diverses réactions au sein de la presse congolaise à Kinshasa.
« M. Kengo wa Dondo étant étiqueté comme membre influent de la dictature prédatrice de Mobutu Sese Seko, il arrive avec un préjugé défavorable. L’homme a vraiment beaucoup à se reprocher, nonobstant ses compétences prouvées », écrit lundi le quotidien « l’Avenir » traditionnellement favorable au pouvoir. Selon le journal, ce sont ces compétences qui ont prévalu chez les bailleurs de fonds qui l’ont plus ou moins imposé au Sénat.
Quoi qu’il en soit, des tractations qui ont précédé les élections du président du Sénat, on ne doit pas oublier que l’échec de l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP) est dû à une mauvaise appréciation des données du problème par ceux qui sont dans la cour du président Joseph Kabila, note « l’Avenir ».
Commentant le même événement, le « Potentiel », un autre quotidien de Kinshasa proche de l’opposition radicale, relève que « le fait est tellement symptomatique que toute la semaine durant et pourquoi pas dans les mois à venir, les analystes revisiteront l’élection pour comprendre pourquoi l’AMP a raté la présidence de la hambre haute du Parlement ».
« Qui a trahi au sein de l’AMP ? Pourquoi la consigne n’a-t-elle pas été respectée? Serait-ce une victoire longtemps envisagée et d’une grande habilité politique? Autant d’interrogations qui suscitent déjà un grand débat politique. Mais ce qui est vrai, cette victoire de Kengo wa Dondo constitue incontestablement les prémices de grandes manœuvres politiques », conclut le « Potentiel ».
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