Suite à l’agression de diplomates français à Kinshasa, Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères de la RDC, condamne fermement cet acte et promet une enquête approfondie.
L’incident survenu à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), a suscité une vive inquiétude. Le vendredi 23 août, des diplomates français, dont le Premier conseiller, le conseiller culturel et un garde de sécurité de l’ambassade de France, ont été victimes d’une violente agression. Le 26 août, cet événement a été condamné par la ministre kinoise des Affaires étrangères, qui a exprimé son profond regret face à cette violation des conventions internationales.
Une agression en plein centre de Kinshasa
L’incident a eu lieu en plein cœur de Kinshasa, lorsqu’un groupe de policiers et d’agents du parquet, prétendument requis par des plaignants locaux, ont tenté de déloger les diplomates français de leurs villas, pourtant officiellement reconnues comme des propriétés françaises. La situation a rapidement dégénéré.
Le conseiller culturel de l’ambassade, violemment attaqué, a été contraint de remettre les clés de sa résidence. Celle-ci a été vidée de son mobilier, et le diplomate a dû être hospitalisé. Cet acte d’agression est d’autant plus surprenant qu’il s’est produit en dépit du statut diplomatique protégé de ces victimes.
Une condamnation ferme de Kinshasa
Face à l’indignation suscitée par cet acte, les autorités congolaises n’ont pas tardé à réagir. Le 26 août, l’ambassadeur de France en RDC, Bruno Aubert, a rencontré le vice-Premier ministre de l’Intérieur et la ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba. Celle-ci a exprimé les excuses officielles du gouvernement congolais, qualifiant l’incident de « regrettable » et soulignant qu’il constitue une violation des conventions de Vienne ainsi que des règles de courtoisie qui régissent les relations entre les deux pays. Kinshasa a fermement condamné ces violences et a assuré qu’une enquête rigoureuse serait menée pour identifier et poursuivre les responsables.
Une enquête en cours
L’enquête, déjà en cours, a conduit à l’arrestation de cinq policiers impliqués dans l’incident. Les premières informations suggèrent que cette agression serait liée à un conflit foncier, un problème récurrent en RDC. Cependant, les autorités congolaises semblent déterminées à faire toute la lumière sur cette affaire, afin d’éviter que de tels incidents ne se reproduisent et de préserver les relations diplomatiques avec la France.
Cet incident, bien que regrettable, n’a pas encore eu de répercussions majeures sur les relations diplomatiques entre la France et la RDC. L’ambassadeur de France a qualifié la rencontre avec les autorités congolaises de « constructive », insistant sur l’importance de maintenir des relations d’amitié entre les deux nations. Toutefois, il reste à voir si les conclusions de l’enquête et les actions qui en découleront seront suffisantes pour apaiser complètement les tensions.