Après de violents affrontements à la suite de l’attaque des positions des FARDC par le M23, à Mweso, localité située dans le territoire de Masisi (province du Nord-Kivu), ce mardi, la localité est retombée aux mains du mouvement rebelle.
L’annonce a été faite, ce soir, par la radio de la MONUSCO sur son site web, Radiookapi.net et d’autres médias congolais. Située dans le territoire de Masisi, la localité de Mweso est reprise par les éléments du M23. C’est la conséquence d’un combat acharné qui a débuté, ce matin, entre les rebelles et les forces loyalistes congolaises. À en croire certaines sources locales, le M23 aurait bénéficié du soutien des ADF. Il s’agit d’un autre groupe rebelle d’origine ougandaise et opérant lui aussi dans l’Est de la RDC, depuis des années.
Le M23 revient ainsi reprendre le contrôle d’une localité qu’elle avait pourtant évacuée, le 13 mars 2023 seulement. Cette reprise en main de la localité a contraint les populations à une nouvelle fuite. Celles-là même qui avaient commencé à revenir chez elles à la suite du retrait des rebelles. Des assauts du M23 contre les FARDC ont été également signalés à Kasiza, près de Bihambwe, une autre localité du territoire de Masisi.
Une incapacité des FARDC à sécuriser des régions évacuées ?
Cette réoccupation d’une localité abandonnée pose un réel problème de la capacité des FARDC à sécuriser les régions évacuées par le mouvement rebelle prétendument soutenu par l’armée rwandaise. L’autre question concerne le rôle réellement dévolu à la force de l’EAC déployée depuis plusieurs semaines dans le pays et qui suscite l’indignation des Congolais par son immobilisme et son manque de réaction devant les agissements du M23. Enfin, on doit légitimement se demander à quand le vrai cessez-le-feu entre le M23 et les FARDC ? Qui imposera ce cessez-le-feu, puisque jusque-là, la déclaration du mardi 7 mars demeure lettre morte ?