Alors qu’il espérait une décision favorable de la Cour constitutionnelle auprès de laquelle il avait déposé une requête pour remettre en cause sa destitution du poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale de RDC, Jean-Marc Kabund s’est tout simplement vu notifier que sa requête n’était pas fondée. Une décision qui siffle la fin d’un feuilleton qui a commencé à la mi-mai avec l’introduction d’une pétition par le député Jean-Jacques Mamba pour réclamer cette destitution.
En RDC, la Cour constitutionnelle a mis fin, depuis hier, mercredi 17 juin 2020, aux espoirs de Jean-Marc Kabund qui, jusque-là, caressait encore le rêve de retrouver son fauteuil de premier vice-président de la chambre basse du Parlement qu’il avait perdu au terme de la plénière du 25 mai dernier. En effet, non content de sa destitution votée à une majorité écrasante par les députés, le président par intérim de l’UDPS, parti du chef de l’Etat, avait saisi le conseil d’Etat pour protester contre des irrégularités dans la procédure qui avait abouti à sa déchéance. Et le 10 juin dernier, cette institution avait fait suspendre le processus qui devait conduire à l’élection du remplaçant de Jean-Marc Kabund, le 12 juin, en attendant la décision de la Cour constitutionnelle également saisie par le vice-président déchu. Et la Cour a tranché hier, tard dans la nuit, en déclarant la requête recevable, mais non fondée.
Le boulevard est donc balisé et ouvert pour le remplacement de Jean-Marc Kabund. Et pour cela, une seule candidate est en liste, une colistière du premier vice-président déchu. Il s’agit de la députée Patricia Nseya Mulela, élue de Likasi. Cette décision de la haute institution est une victoire des détracteurs de Jean-Marc Kabund, qui menaçaient déjà d’introduire une nouvelle pétition au cas où le premier vice-président déchu serait réhabilité.
« Si la Cour fait la blague de le réhabiliter une autre pétition sera introduite, les députés restent dans la situation de désaveu de Jean Marc Kabund. C’est fini. Donc la justice ne fera pas bras de fer avec l’institution à laquelle appartient Kabund, c’est une affaire interne à laquelle la justice se mêle, mais si on nous dit voilà, il y a telles irrégularités ça doit être corrigé et on va le faire partir encore, il n’y a pas de problème » déclarait hier, quelques heures avant la publication de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, le député François Nzekuye, porte-parole du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de l’ex-Président, Joseph Kabila.