La classe socio-politique pleure l’Archevêque émérite de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, décédé, ce dimanche 11 juillet, à Paris, en France.
Après l’annonce, par le chargé de communication de l’archidiocèse de Kinshasa, du décès du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, les hommes politiques et les acteurs de la société civile rendent hommage au prélat catholique, qui a œuvré pour la démocratie en République Démocratique du Congo.
Un homme au service du peuple
Selon le chef de l’Etat congolais, « le Cardinal Monsengwo fut l’un des acteurs majeurs de la démocratisation de notre pays ». Dans un tweet, Félix Tshisekedi rend « un vibrant hommage à ce Prince de l’Eglise qui œuvra longtemps au service du peuple », a-t-il écrit.
De son côté, le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 salue la mémoire de l’homme qui a contribué à l’instauration de la paix au pays. « La RDC vient de perdre un homme de foi mais aussi un citoyen engagé dans la genèse de la démocratie et l’instauration de la paix. Nos condoléances à la famille du Cardinal Monsengwo et à la CENCO », a-t-il déclaré.
« Notre héros »
A en croire Martin Fayulu, le Cardinal Laurent Monsengwo était « le ciment de la cohésion nationale ». L’opposant regrette « une perte énorme pour la RDC. « Vous resterez toujours notre héros. Toute votre vie vous avez mené le juste combat. Contre vents et marées, vous êtes resté un berger courageux attaché à cultiver l’amour entre tous les Congolais. La justice sociale était votre idéal. A nous de le perpétuer », a écrit de son côté Moise Katumbi.
Pour le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), le prélat catholique était « une référence morale, et notre jeunesse un modèle d’engagement et de courage face au déni de démocratie et aux injustices qui perdurent », a-t-il publié sur sa page twitter.
Le Cardinal Laurent Monsengwo a été évacué d’urgence en France, le 5 juillet, pour recevoir les soins appropriés après une prise en charge à Kinshasa. Crée Cardinal le 20 novembre 2010 au Vatican, Monsengwo a joué un rôle majeur sur la scène politique en République Démocratique du Congo. De 1990 à 1992, il a dirigé les travaux de la Conférence nationale souveraine (CNS), organisé par feu Président Mobutu Seseseko afin d’entendre et de prendre en compte les préoccupations de la population. En 2018, il a été aux côtés du peuple dans la lutte pour l’organisation des élections générales.