Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance alerte l’opinion sur la fragilité du système de santé en République Démocratique du Congo. Dans un rapport publié le 31 mars, l’agence onusienne fait savoir que l’épidémie de paludisme, rougeole et le choléra constituent une menace pour la santé des enfants dans ce pays de l’Afrique Centrale.
D’après ce rapport, depuis le début de l’année 2019, la rougeole a causé le décès de près de 5 300 enfants de moins de 5 ans et 31 000 cas de choléra ont été recensés dans le pays. Ces chiffres alarmants reflètent la nécessité d’une aide sanitaire capable de satisfaire les besoins vitaux de plus de 9 millions d’enfants sur toute l’étendue du territoire national, selon l’Unicef.
« Selon les estimations, 3,3 millions d’enfants ont des besoins sanitaires vitaux non satisfaits et, dans l’ensemble du pays, 9,1 millions d’enfants, soit près d’une personne âgée de moins de 18 ans sur cinq requiert une aide humanitaire », précise-t-elle.
https://www.unicef.org/drcongo/en/reports/life-support
Elle note également que l’affaiblissement du système de santé par l’épidémie d’Ebola a détourné l’attention, les efforts et les fonds accordés aux structures sanitaires œuvrant dans la lutte contre ces trois épidémies. L’Unicef fait savoir que cette situation a contribué à l’accroissement du taux de mortalité dû à ces trois épidémies.
« Environ 16, 5 millions de cas de paludisme ont été recensés en 2019, entrainant près de 17 000 décès (…). Les enfants de moins de 5 ans sont les plus gravement touchés par la maladie. En 2019-2020, le nombre de cas de rougeole a considérablement augmenté pour atteindre 332 000 à l’échelle du pays, plus de 6 200 victimes ont été recensées, parmi lesquelles environ 85% étaient des enfants de moins de 5 ans (…). Le choléra a tué environ 540 personnes en 2019. Les enfants représentent environ 45% des malades », peut-on lire dans ce document.
Pour lutter contre ces trois épidémies, l’Unicef appelle le gouvernement congolais à allouer une part importante dans son budget aux services de santé vitaux, ceci par le renforcement de la vaccination et la prise en charge des femmes enceintes, des nouveau-nés et des enfants.
Par ailleurs, elle demande aux donateurs internationaux de soutenir les efforts du gouvernement congolais par les aides pouvant faciliter la réorganisation des services de santé, d’assainissement et d’hygiène.