Après la grâce présidentielle accordée à Benjamin Wenga et Modeste Makabuza, qui a suscité des réactions dans le sens d’un traitement similaire à Vital Kamerhe, son parti, l’Union pour la nation congolaise (UNC), a immédiatement réagi, par l’intermédiaire du député Bertin Mubonzi. Ce dernier a rejeté toute idée de grâce présidentielle au directeur de Cabinet emprisonné.
La position de l’UNC sur une éventuelle grâce présidentielle à Vital Kamerhe ne souffre d’aucune ambiguïté. Le parti n’attend pas ce traitement en faveur de son président dont il a toujours clamé l’innocence. Bertin Mubonzi, député national UNC, n’y est pas allé par quatre chemins, ce samedi 9 janvier, pour décliner cette position. « Il faut savoir que la situation de l’honorable Vital Kamerhe est tout à fait différente de toutes les autres situations. L’Union pour la Nation Congolaise a toujours plaidé pour l’innocence de son président national, Vital Kamerhe, directeur de Cabinet du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi. Et là, nous sommes en appel, vous allez vous rendre compte lorsqu’on gracie les gens, en fait ils restent coupables, car aujourd’hui, pour ceux qui ont été libérés, on leur demande même d’aller en cassation pour qu’on puisse encore une fois statuer sur ce dossier et voir s’il y aura un jugement contraire au jugement qui a fait qu’il se retrouve en prison ».
Pour l’UNC, on ne saurait donc rechercher la grâce présidentielle pour une personne que l’on sait totalement étrangère à ce qui lui est reproché et qui est tout simplement victime d’intrigues politiques. « Pour le cas de Vital Kamerhe, ce n’est pas une question d’être gracié, mais c’est tout simplement être disculpé, innocenté, c’est ça la grande différence. À l’Union pour la Nation Congolaise, on n’attend pas que le président national, directeur de Cabinet du chef de l’État puisse bénéficier de la grâce présidentielle, nous attendons que ce dernier puisse être libéré, parce qu’il est innocent, il n’a rien fait dans ce dossier-là. On a toujours dit que c’était un dossier politique et nous pensons que la solution qui sera trouvée, pourra être une solution aussi qui irait dans ce sens-là », tranche Bertin Mubonzi.
Condamné à 20 ans de travaux forcés, en première instance, en juin dernier, Vital Kamerhe a interjeté appel. Mais le procès en appel peine à démarrer réellement, après de nombreux reports. Entretemps, les déclarations tous azimuts des camps FCC et CACH au sujet du dossier Kamerhe ont convaincu plus d’un de sa vacuité et de la rectitude de la position de l’UNC qui, depuis le début, a invariablement crié à la manigance politique.
A lire : RDC : à quand la grâce présidentielle pour Vital Kamerhe ?