La Mission de l’ONU en République Démocratique du Congo, prenant acte de la demande formulée par les autorités congolaises d’expulser son porte-parole Mathias Gillmann, a dit regretter la décision.
«La MONUSCO prend acte et regrette profondément la décision du gouvernement de la République Démocratique du Congo de demander à un membre de son personnel de quitter le pays», a déclaré l’ONU dans un communiqué publié ce jeudi 4 août 2022. La mission onusienne «s’engage à continuer de travailler aux côtés de la population et des autorités congolaises pour mettre en œuvre le mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité».
Mercredi, Christophe Lutundula, ministre rd-congolais des Affaires étrangères, a demandé à la MONUSCO de tout faire pour que M. Gillmann quitte le territoire congolais dans «le plus bref délai». Invitant la mission de l’ONU à accorder «le bénéfice de l’urgence» à cette requête, «le gouvernement considère que la présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaise et la MONUSCO».
Kinshasa reproche au porte-parole onusien d’avoir fait des déclarations «indélicates et fracassantes» qui ont entraîné un mécontentement populaire ayant débouché sur des manifestations anti-MONUSCO. Des heurts sur fond de pillage et de saccage qui ont éclaté et qui ont coûté la vie à une trentaine de personnes dont quatre Casques bleus de l’ONU. Dans la foulée, l’organisation de la société civile LUCHA (Lutte pour le changement) s’est indignée que «les Casques bleus nous tuent à la place des miliciens armés».
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