Les responsables de la santé en République démocratique du Congo ont déclaré que l’épidémie d’Ebola était «maîtrisée», le pays n’ayant pas enregistré de nouveau cas de contamination au cours des 21 derniers jours.
« »A ce stade, nous pouvons dire que la propagation de l’épidémie a été maitrisée et ce, grâce à la qualité des experts nationaux et internationaux dépêchés dans la zone de santé, à la rapidité de la riposte sanitaire coordonnée au niveau central et, probablement aussi, grâce à d’autres facteurs liés au contexte local qui doivent encore faire l’objet d’investigations scientifiques », a déclaré le ministre congolais de la santé, Oly Ilunga Kalenga.
Il a ajouté que les autorités ont confirmé quatre cas d’Ebola dans la province du Bas-Uélé au nord-est – par rapport à deux précédemment – et que trois autres cas sont considérés comme probables.
Pour autant, l’Organisation mondiale de la santé n’a pas pour le moment confirmé l’affirmation du ministre de la Santé selon laquelle la propagation du virus était sous contrôle mais «L’OMS et d’autres organismes partenaires, dirigés par le ministère de la Santé, ont assuré et mis en place une base pour coordonner leur travail et mettre fin à l’épidémie aussi rapidement et aussi sûrement que possible», a déclaré l’OMS, notant les difficultés rencontrées par l’éloignement de la région et les problèmes d’accès. La province du Bas-Uélé est située à plus de 1400 kilomètres de la capitale Kinshasa, dans au Nord du pays.
Certains villages ne sont accessibles qu’à pied, à vélo ou à moto et il est impossible de transférer en toute sécurité les cas suspects vers des centres de traitement Ebola. Les équipes de proximité du Ministère de la santé, avec l’appui de ses partenaires, se rendent alors au chevet des malades, prélèvent des échantillons sanguins, dispensent des conseils et fournissent du matériel médical afin de traiter les malades à domicile.
Il existe désormais un vaccin expérimental contre le virus Ebola connu sous le nom de rVSV-ZEBOV, mais les autorités congolaises et l’OMS doivent décider si le petit nombre de cas d’Ebola confirmés dans le pays justifie le temps et la complexité logistique du déploiement du vaccin dans la région éloignée du pays.