RDC : l’avocat de Samih Jammal rejette en bloc les accusations de détournement de deniers publics


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Samih Jammal et Vital Kamerhe
Samih Jammal et Vital Kamerhe

Reçu hier soir sur l’émission « Face à face spécial » de la radio Top Congo FM, Me Jamal Taleb, affirme que son client, l’homme d’affaires libanais Samih Jammal, co-accusé de Vital Kamerhe, n’a reçu qu’environ 2,1 millions des 57 millions de dollars qu’il est accusé d’avoir détournés.

A quelques heures de la reprise du procès  en appel de Vital Kamerhe et Samih Jammal déjà reporté à deux reprises, chacun des accusés prépare assidûment sa défense. Invité sur l’émission «Face à face spécial» de la radio Top Congo FM, hier, mercredi soir, l’avocat de l’homme d’affaires a dévoilé une partie de la ligne de défense de son client. En effet, Me Jamal Taleb s’étonne du fait que son client soit même accusé d’avoir détourné des fonds publics puisqu’il « n’est pas agent public. Il n’est pas dépositaire des prérogatives de puissance publique, mais il n’est pas non plus chargé d’une mission de service dans laquelle, il est appelé à gérer des fonds publics ». 

Pour Jamal Taleb, l’accusation de détournement de deniers publics ne concerne donc en rien son client. L’avocat relève donc de graves erreurs d’appréciation tant sur la forme que le fond dans le jugement qui a été rendu au premier degré. Et ceci, surtout que selon lui, ce procès n’a pas pu démontrer la culpabilité de son client.

Mieux, l’avocat fait observer que son client n’a perçu qu’environ 2,1 millions du total de 57 millions de dollars évoqué pour le contrat de 3 000 maisons préfabriquées. Compte tenu du caractère urgent des travaux – il s’agissait des travaux du programme d’urgence des 100 jours du Président – Samih Jammal « n’a pas attendu d’être payé, parce qu’un planning de décaissement a été envisagé, programmé et même signé. Il s’est tout de suite engagé, avec son partenaire turc, pour commencer la fabrication ».

Au point où, selon l’avocat, 1 000 maisons sont actuellement prêtes en Turquie pour la livraison. « Il n’y a donc pas de raison de penser qu’il y a eu détournement des deniers publics encore moins non-réalisation du travail pour lequel il a contracté avec l’État congolais », a insisté Me Jamal Taleb.
Cette sortie médiatique de l’avocat, intervenue à moins de 48 heures de la reprise du procès en appel prévue pour ce 21 août, n’est pas du goût de certains internautes qui s’en sont vertement pris à l’avocat.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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