La vie et l’avenir de plus de trois millions d’enfants déplacés suite aux violences sont menacés en République Démocratique du Congo. Cette alerte est contenue dans un rapport publié, ce vendredi 19 février, par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).
D’après ce rapport, ces enfants vivant dans la façade Est de la République Démocratique du Congo, sont confrontés à plusieurs défis, entre autres, les violences sexuelles et les attaques armées, les recrutements dans les groupes armés et la malnutrition. Des violations qui les conduisent au déplacement et entravent leur épanouissement.
« Les enfants déplacés ne connaissent que la peur, la pauvreté et la violence, les unes après les autres. Génération après génération, ils ne peuvent penser qu’à leur survie. Pourtant, le monde semble de plus en plus indiffèrent à leur sort. Nous avons besoin de plus de ressources pour continuer à aider ces enfants à avoir un meilleur avenir », a fait savoir Edouard Beigbeder, Représentant de l’UNICEF en RDC.
Selon les Nations Unies, la République Démocratique du Congo compte plus de 5,2 millions de personnes déplacées. Un chiffre record qui met à nu les conséquences de l’activisme des groupes armés dans ce pays d’Afrique Centrale. Selon ce rapport du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Sud-Kivu, le Nord-Kivu et le Tanganyika sont les provinces les plus affectées par ces violences. L’agence onusienne fait savoir que les familles ayant fui les violences dans ces provinces vivent dans la précarité et sans aucune assistance. « Nous devons intensifier nos efforts afin de nourrir l’espoir d’un avenir meilleur pour ces enfants », a plaidé le Représentant de l’UNICEF en RDC.
« De milliers d’enfants mourront de malnutrition ou de maladies »
Depuis plusieurs décennies, les groupes armés sèment la terreur au Nord-kivu, Sud-kivu et le Tanganyika. Ces derniers tuent et violent sous l’indifférence de la communauté internationale, regrette l’agence Onusienne. « La vie et l’avenir de plus de trois millions d’enfants déplacés sont menacés en RDC, alors que le monde regarde ailleurs », peut-on lire dans ce rapport.
De son coté, Typhaine Gendron, responsable des urgences de l’UNICEF en RDC, met en garde sur les risques du pire, suite à l’indifférence mondiale face à ces violences.« Sans une intervention humanitaire durable, des milliers d’enfants mourront de malnutrition ou de maladies et les populations déplacées n’auront pas d’accès aux services élémentaires vitaux dont elles dépendent ».
