En RDC, l’Assemblée nationale a adopté, ce jeudi, la loi portant création d’un corps de réservistes au sein de l’armée. Cette loi permettra d’apporter un soutien nécessaire à l’armée qui doit faire face à plusieurs agressions, dans l’Est du pays.
Présenté par l’ancien ministre de la Défense nationale et actuellement en charge du ministère de la Recherche scientifique et des Nouvelles technologies, Gilbert Kabanda, le projet de loi portant création d’un corps de réservistes au sein des FARDC a rencontré l’assentiment de tous les députés. Aussi, tous les 384 députés présents à la séance plénière de ce jeudi 20 avril 2023 l’ont-ils adopté.
Une mesure normale et nécessaire
Ceci se comprend au regard de l’importance de la mesure et surtout dans la situation actuelle que traverse la RDC, avec l’insécurité qui sévit dans la partie orientale du pays. Pour Gilbert Kabanda, la création de ce corps tombe sous le sens. Cela entre dans l’ordre normal de fonctionnement d’une armée. « L’objet de ce projet découle des principes les plus universels dans la gestion des armées. Il n’existe pas une seule armée au monde qui n’a pas de réservistes », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Une armée sans réserves est comme une voiture qui entreprend un long trajet sur autoroute sans pneu de rechange ».
Les réservistes ont vocation à appuyer l’armée en temps de guerre, mais également en temps de paix lorsque cela est nécessaire. Dans le cas précis de la RDC, il y a des urgences à l’Est du pays. Et ça, le ministre l’a rappelé en ces termes : « Dans le souci de mettre fin aux agressions récurrentes auxquelles le pays est confronté et pour mieux renforcer la protection de sa souveraineté et de son intégrité territoriale par la participation de tout Congolais, conformément aux articles 63.1 et 64.1 de la Constitution, la création de la réserve armée de la Défense nationale s’avère impérieuse ».
Au sein de la réserve armée de la Défense nationale, on pourra retrouver des militaires retraités, d’anciens membres de différents services de sécurité, des démobilisés du service militaire contractuel, mais également des volontaires civils. La création de ce corps pourra peut-être booster l’efficacité des FARDC très bousculées sur le terrain par les groupes armés notamment le M23 devenu le cauchemar de tous les Congolais.
Après l’étape de la chambre basse du Parlement, la loi passera devant le Sénat pour une seconde lecture avant sa promulgation.