RDC : l’armée inflige de lourdes pertes aux ADF


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Rebelles ADF
Rebelles ADF

Des opérations militaires menées dans le territoire d’Irumu, en Ituri, ont permis à l’armée congolaise de frapper durement les ADF. Des rebelles tués, du matériel de guerre récupéré, voilà le bilan de ces opérations.

Des opérations menées par l’armée congolaise, du mercredi 23 au vendredi 25 mars 2022, contre les ADF à Zunguluka, Kasoko, Mazobe, localités situées dans la chefferie de Walese-Vonkutu, en territoire d’Irumu, province de l’Ituri, ont permis d’infliger de lourdes pertes à ces rebelles ougandais. Selon le compte-rendu fait par le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, au moins 27 rebelles ADF ont été abattus, 10 blessés et 4 capturés. Du matériel militaire a également été récupéré chez les rebelles en débandade. Il s’agit de 10 armes dont un PKM, 8 bombes et plusieurs munitions. De même, trois « bastions décisifs » des rebelles sont tombés sous le contrôle des FARDC.

Pour plus d’efficacité de l’armée dans cette lutte, le lieutenant Jules Ngongo lance un appel solennel à la population : « Au nom du gouverneur militaire et commandant des opérations militaires en Ituri, le lieutenant-général Luboya N’kashama, nous appelons la population à continuer à faire confiance aux forces régulières, à raviver l’esprit de collaboration et patriotique, en dénonçant tous ces renégats qui sont déjà aux abois ». Et d’ajouter : « Enfin, nous invitons la population à rester vigilante et à ne pas fréquenter les lieux isolés, mais à rester dans les lieux déjà sécurisés par les forces armées ».

Cette victoire de l’armée sur les rebelles ADF intervient dans un contexte particulier. En effet, malgré l’état de siège mis en place en Ituri et dans la province voisine du Nord-Kivu, les groupes armés, et particulièrement les ADF, n’ont jamais cessé de perpétrer des tueries au sein de la population civile, surtout ces dernières semaines. Dans ces conditions, l’état de siège est de plus en plus décrié par les Congolais. Mercredi, la MONUSCO a joint sa voix à celle des Congolais pour dénoncer l’inefficience de cette mesure. À l’occasion d’une conférence de presse, Benoît Chavana, commandant adjoint des Casques bleus de la MONUSCO, n’a pas caché son impression : « Vous le savez, la situation sécuritaire ne s’améliore pas. Il ne faut pas se cacher, elle a même tendance à se détériorer selon les zones ».

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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