L’armée a été accusée vendredi par le mouvement rebelle du M23 de forcer des mineurs à s’enrôler dans ses rangs.
De nos jours, les forces armées de RDC (FARDC) comptent environ 105 000 hommes. Une campagne de recrutement pour lutter contre la rébellion dans l’Est du pays a été lancée il y a deux semaines par l’armée régulière. L’objectif de cette campagne : accroître les effectifs de l’armée de 25 000 hommes supplémentaires, d’après des sources occidentales.
Accusant l’armée de ne pas tenir compte de l’âge des recrues, l’un des responsables du M23 dans la zone de Rutshuru au nord de Goma, le colonel Vianney Kazarama a déclaré à l’AFP qu’ « ils recrutent de force des jeunes pour l’armée, conscients que la loi interdit le recrutement de mineurs ». Des conditions qui pousseraient des milliers de personnes à fuir ce recrutement forcé, a-t-il précisé.
Des accusations communes
La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) avait exprimé sa « profonde inquiétude » face à la recrudescence du « recrutement forcé » dans l’Est du pays, de civils de tout type, mineurs, vieillards et même des enfants, par la rébellion du M23.
La Monusco avait affirmé dans un communiqué publié à Kinshasa que
« plus de cent cas de recrutement forcé de civils par le M23, la plupart d’entre eux ayant 24 ans et moins, dont 26 enfants ont été documentés depuis le mois d’avril ». Une accusation démentie par le colonel Kazarama, mais précisant tout de même que « la porte est ouverte à tout le monde ».
Son mouvement, accusé d’être un mouvement tutsi, l’ethnie au pouvoir au Rwanda, « accueille tous ceux qui veulent y entrer », dit-il. L’ONU a accusé le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali a démenti. « Nous voulons un mouvement populaire, tout le monde est accueilli dans l’armée, la police ou la politique », a-t-il déclaré.
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