Elu Président de la République démocratique du Congo, le 24 janvier 2019, Félix Tshisekedi fait de plus en plus parler de lui ces dernières semaines, multipliant les promesses. Pour la réalisation desdites promesses, si le Gouvernement compte d’abord sur les ressources nationales, le soutien financier d’institutions internationales comme la Banque mondiale s’avère indispensable. Mais ce soutien n’est pas tout gagné.
Depuis quelques semaines, le Président Félix Tshisekedi se fait de plus en plus entendre par son peuple. Si à l’occasion de la célébration de ses 100 premiers jours à la tête du pays, le Président avait décliné un programme très ambitieux axés autour des infrastructures, de la santé, de la sécurité, de la décrispation politique, etc., il a enrichi son chapelet de promesses de quelques nouveaux grains. Ainsi, le numéro 1 de la RDC a tout récemment promis par exemple de ramener, au péril de sa vie s’il le faut, la paix dans l’Est de son pays, une région en proie à une instabilité chronique depuis des années. L’autre promesse de taille à laquelle le Chef de l’Etat congolais tient par-dessus tout, c’est la gratuité de l’enseignement primaire. Enfin, dans un pays où le taux de pauvreté, selon les propres mots du Président, atteint 63 % et même 70 % en milieu rural, Félix Tshisekedi ambitionne de sortir de la pauvreté ou de l’extrême pauvreté 20 millions de ses compatriotes.
La réalisation de ces projets titanesques nécessite des sommes colossales. Rien que pour la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire, il faudra mobiliser environ 2.8 milliards de dollars américains, sur le budget 2020 non encore prêt, mais devant se situer entre 7 et 10 milliards. Si le Gouvernement congolais compte mobiliser en interne la plus grande partie des ressources indispensables pour atteindre ces objectifs, notamment en luttant contre la corruption et en assainissant sa fiscalité, il sait aussi qu’il doit compter avec des institutions comme la Banque mondiale.
Cette dernière s’est dit prête à accompagner les projets de développement du pays, à concurrence de 5 milliards USD sur cinq ans, à raison d’un milliard par an. Mais l’institution exige avant tout engagement la preuve de l’amélioration de la qualité de la gouvernance. Félix Tshisekedi comprend cette exigence mieux que personne puisqu’il en a fait la promesse, début septembre. Reste maintenant qu’il doit en donner des gages.