Le gouvernement congolais réaffirme son engagement pour «le retour de la paix» dans la partie Est de la RDC, en dépit de la situation qui prévaut dans la province du Nord-Kivu. Kinshasa l’a dit au cours d’une réunion de crise sur la situation sécuritaire du Nord-Kivu, marquée par des attaques du M23 contre les positions de l’armée.
Les autorités congolaises veulent appuyer sur l’accélérateur après les attaques simultanées menées par les rebelles du M23 contre les positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), dans le territoire de Rutshuru. Face à cette situation, Kinshasa a sévèrement mis en garde ce mouvement rebelle contre cet acte de rébellion visant à saboter l’engagement des chefs d’Etats de la sous-région des Grands Lacs «dans le processus de paix» en RDC.
«Si ce mouvement et tout ce qu’il y a comme force affiliée derrière, continuent leur aventure, ils subiront la force», a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des médias par ailleurs porte-parole du gouvernement. En plus de la mise en garde, Kinshasa envisage de faire recours à l’option diplomatique. Félix Tshisekedi «poursuivra lui-même des réunions tant au plan diplomatique que militaire pour prendre toutes les mesures qui s’imposent en vue de permettre le retour de la paix», a-t-ajouté.
#RDC : « Nous devons tous, chacun nous lever pour qu’aucune tentative, d’aucune manière, d’aucun groupe, d’aucun pays ne tente de prendre un seul centimètre de notre territoire ». Ils seront tous vaincus !#BendeleEkweyaTe pic.twitter.com/qz0xosDY0e
— Patrick Muyaya (@PatrickMuyaya) May 25, 2022
Le Rwanda pointé du doigt
Mercredi, de violents combats ont opposé l’armée congolaise aux rebelles du M23 à Kibumba, à 20 Km de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. L’Armée a, à cette occasion, saisi le mécanisme conjoint de vérification élargi de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL) pour mener des investigations sur l’origine de ces incidents. Au cours de la réunion de crise sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu, le ministre congolais des Affaires étrangères, Christoph Lutundula, a pointé du doigt Kigali pour son soutien aux rebelles. «Le M23, soutenu par le Rwanda, a attaqué les troupes internationales de la MONUSCO», a-t-il accusé.
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