Exclu de l’UDPS, Jean-Marc Kabund serait sur le point de se venger de son ancien parti. Quelle forme prendra cette vengeance ? Là est toute la question.
Banni de l’UDPS, parti au pouvoir dont il était le président par intérim, Jean-Marc Kabund n’entend pas se laisser abattre comme un agneau sans défense. L’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale congolaise a visiblement l’intention de se venger du parti qu’il a contribué à hisser au perchoir. C’est ce qu’aurait confié à la presse locale, lundi 31 janvier, un de ses proches, sous anonymat. Mais quelle forme va bien revêtir cette vengeance ? Des déballages ? Certainement. Pour avoir occupé les plus hautes fonctions au sein du parti, Jean-Marc Kabund sait sûrement beaucoup de choses.
Mais, du côté de l’UDPS, on se dit très serein. « L’UDPS est un parti des masses dont la boussole demeure l’intérêt général, soutenu par le respect des valeurs. Nous ne pouvons donc pas admettre que de personnes malintentionnées, des délinquants politiques ternissent ce grand patrimoine que nous ont légué ceux qui l’ont fondé au prix d’humiliations et autres brimades corporelles », a laissé entendre un des cadres du parti. Propulsé, le 16 août 2016, au secrétariat général de l’UDPS par Etienne Tshisekedi au grand dam des barons du parti, Jean-Marc Kabund, 35 ans, a rapidement évolué de son statut d’illustre inconnu pour devenir un des grands pontes de la formation politique.
En mars 2018, un an après la mort d’Etienne Tshisekedi, Jean-Marc Kabund a pesé de tout son poids pour faire accéder Félix Tshisekedi alors secrétaire général adjoint de l’UDPS à la tête du parti, conformément au souhait du « Sphinx de Limete ». Mieux, M. Kabund est l’une des principales personnes ayant poussé Félix Tshisekedi a dénoncer l’accord de Genève qui désignait Martin Fayulu comme candidat unique de l’opposition et à présenter sa propre candidature. C’est donc tout naturellement qu’il prend la tête du parti en tant que président par intérim une fois Félix Tshisekedi élu à la présidence de la République.
