En RDC, ça tire dans tous les sens. Après la sortie médiatique du bloc patriotique constitué de partis de l’opposition et de mouvements de la société civile pour faire front commun contre Félix Tshisekedi, le camp de ce dernier, représenté par son parti, l’UDPS, ne s’est pas fait prier pour monter au créneau.
C’est à un véritable exercice de la réponse du berger à la bergère que le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, s’est livré, ce lundi 25 octobre, sur Top Congo FM. Après la sortie médiatique du bloc patriotique constitué par des partis et mouvements de l’opposition et de la société civile comme Lamuka, le Front commun pour le Congo (FCC), Ensemble pour la République, le Comité laïc de coordination (CLC), le secrétaire général du parti présidentiel a tenu à apporter la réplique.
«Quand ils parlent de manifestations de grande envergure, nous allons aussi organiser des manifestations. Comme on veut nous retourner dans la rue, nous sommes disponibles pour faire cette démonstration avec nos amis», a-t-il lancé. Pour lui, le bloc mis en place par l’opposition traduit en réalité un «retour à la case départ. Tous ces gens, poursuit-il, sont des anciens collaborateurs de Joseph Kabila, qui n’étaient pas à l’aise pour l’avoir trahi alors qu’il leur avait tout donné. Aujourd’hui, comme ils n’ont plus de discours à tenir, ils veulent seulement tromper l’opinion ».
Puis, il tire à boulets rouges sur Moïse Katumbi. «C’est un problème d’intérêts personnels. Moïse Katumbi est venu négocier en catimini le poste de premier Vice-président et de rapporteur (de l’Assemblée nationale). Ses émissaires avaient clairement dit que Kadima ne pose pas de problème, mais qu’il faut qu’ils se retrouvent dans ce bureau. Ils étaient même contre le FCC aile Union sacrée. Mais maintenant que cela n’a pas marché, ils font tout ce qu’ils font », lâché Augustin Kabuya.
«Ce sont des gens qui ont pillé ce pays. Ils sont très méchants et mécontents de Félix Tshisekedi parce qu’il est en train de remettre le pays sur les rails. C’est ça le vrai problème. Martin Fayulu et Moïse Katumbi étaient tous sous la coupe de Kabila alors que nous, nous avons dirigé Kabila. C’est comme une femme qui avait quitté le mariage et un jour elle décide d’y retourner pour élever ses enfants. Il n’y a aucun problème ».
À cette allure, l’Union sacrée de la nation, coalition constituée tambour battant, il y a quelques mois, par le Président congolais, Félix Tshisekedi, a déjà perdu l’un de ses principaux pions. La prononciation officielle du divorce entre Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi n’est plus qu’une question de jours. Ce même Moïse Katumbi, qui avait pris ses distances avec la coalition Lamuka dont il était l’un des leaders pour se rapprocher du pouvoir.
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