Une attaque meurtrière menée par des miliciens de la CODECO, dans la nuit de jeudi à vendredi, a fait huit morts et a causé d’importants dégâts matériels dans des villages proches de Bule, dans le territoire de Djugu.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les miliciens de la CODECO ont frappé à Bule, dans la province de l’Ituri. Cette attaque a fait des morts, des habitants sont portés disparus ; des maisons ont été incendiées et pillées. L’intervention des Casques bleus de la MONUSCO et des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a permis de limiter les conséquences de l’attaque, mais un déplacement massif de la population locale a été observé.
Des tirs et des morts
Des coups de feu ont retenti, ce vendredi matin, visant le village de Bombu, situé à 4 km de Bule-Centre. Les assaillants ont tenté d’attaquer de nouveau les camps de déplacés à Lala et Plaine Savo, mais cette tentative a été une fois de plus repoussée grâce à l’intervention rapide des forces de sécurité. Cependant, un paysan a été tué dans son champ, et une femme, souffrant d’hypertension, est décédée en essayant de fuir vers le site des déplacés. Selon des sources locales, six déplacés ont perdu la vie lors de l’attaque de jeudi : quatre sur le site de Plaine Savo et deux autres tentant de s’échapper. Les miliciens ont également dérobé des motos et d’autres biens des déplacés.
Au cours de la journée, la situation est restée tendue dans la région, avec un afflux de populations vers des zones jugées plus sûres. Charles Panza Mbitso, responsable de l’Association locale des jeunes patriotes pour la paix, a appelé à un renforcement de la présence militaire pour protéger les civils.
Les FARDC et les Casques bleus poursuivent leurs patrouilles afin d’assurer la sécurité des habitants, mais les inquiétudes demeurent face à la persistance des violences.