Des affrontements ont a nouveau opposé les forces armées congolaises aux rebelles du M23, ce jeudi matin, à Goma, capitale du nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
La trêve aura été de courte durée entre les forces armées congolaises (FARDC)et les rebelles du M23. Selon des sources militaires, les deux camps ennemis se sont à nouveau affrontés à Goma dans le nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces combats qui se sont déroulés à proximité des villages de Mutaho et Kibati, situés à une vingtaine de kilomètres de Goma, ont débuté mercredi soir et ont repris à l’aube, selon les mêmes sources.
La raison de ces nouveaux affrontements? Les deux camps se renvoient la balle. Selon le M23, les forces armées congolaises veulent généraliser cette offensive. « La guerre absurde relancée par le gouvernement congolais aurait des allures d’un coup de colère, suite à l’échec de sa diplomatie militariste, ces dernières semaines », a écrit le porte-parole de la milice armée, Amani Kabasha. Il va même plus loin, estimant que « cette reprise de l’offensive armée par les FARDC est en violation des récentes recommandations du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, de la Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs ainsi que la SADC pour la reprise des pourparlers de Kampala ».
A l’assaut de Goma
De son côté, un officier des forces armées congolaises, qui s’est confié à l’AFP, assure que leurs troupes ont été attaquées sur les positions qu’elles occupent depuis mi-juillet, à environ 20 kilomètres de Goma. Pour le moment, aucun bilan de ces affrontements n’a été donné. Après une longue trêve, les combats ont repris le 15 juillet entre l’armée congolaise et la rébellion du M23. Cette dernière avait, début août, haussé le ton contre Kinshasa, menaçant de reprendre Goma, déjà tombée entre ses mains, si les accords de Kampala, pour le moment au point mort, n’étaient pas respectés. Les engagements de Kinshasa, avait rappelé le M23, sont ceux pris « lors de la déclaration du 24 novembre des chefs d’Etats de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs) ». Si ces accords ne sont pas honorés, « cela nous donne le pouvoir de revoir nos positions et de les ramener (nos positions) à Goma », avait déclaré Bertrand Bisimwa, président politique du Mouvement du M23.
La M23 qui sévit dans l’est du pays est accusé par des ONG de commettre de multiples exactions dans la région. De même que l’armée congolaise qui est aussi critiquée pour les violations qu’elle y commet. Des ONG comme Human Rights Watch et l’Onu accusent également le Rwanda de soutenir la rébellion, en lui fournissant armes, munitions et renseignements. Allégations que Kigali a toujours réfutées, alors que ceux qui pointent le régime de Kagamé du doigt affirment détenir des preuves de ce qu’ils avancent.